4 novembre 2012, 6:52

KAMELOT + XANDRIA @ Paris (Le Bataclan)

C’est presque un mini-festival international sur le thème du metal symphonique et progressif qui était proposé au public du Bataclan, Dimanche 4 novembre, à l’occasion du passage à Paris de KAMELOT. En effet, rien moins que BLACKGUARD (Québec), TRIOSPHERE (Norvège) et XANDRIA (Allemagne) étaient invités à ouvrir pour les paladins américains, venus soutenir leur nouvel album "Silverthorn", sorti le 29 octobre.
 
Malheureusement, il nous sera difficile de nous prononcer sur les deux premiers de ces groupes, même si ma consœur Marjorie Coulin est arrivée à temps pour rapporter quelques excellentes images de TRIOSPHERE et que le retour sur scène du chanteur de BLACKGUARD, Paul « Ablaze » Zinay, pour pousser la chansonnette à la fin du set de KAMELOT, m’aura permis de lui tirer le portrait - et d'apprécier sa puissance vocale.
 
Paul "Ablaze" Zinay - BLACKGUARD (sur scène avec KAMELOT)
 
Ida Haukland - TRIOSPHERE - © Marjorie Coulin
Tor Ole Byberg - TRIOSPHERE - © Marjorie Coulin
Ørjan Aare Jørgensen - TRIOSPHERE - © Marjorie Coulin
Quelques mots en revanche sur XANDRIA, mené depuis 2010 par la soprano spinto Manuela Kraller, qui a posé sa voix sur "Neverworld's end", le 5e album du groupe, sorti l'hiver dernier chez Napalm Records. Cet album, qui alterne ballades sirupeuses et morceaux plus pêchus (mais guère) nourrit d'ailleurs logiquement l'essentiel de la set-list du groupe.
 
Manuela Kraller - XANDRIA - © Marjorie Coulin{C}{C}{C}{C}
 
Dans cet ensemble assez grandiloquent, bénéficiant d'un excellent son, d'une exécution au cordeau, très bien accueilli par le public du Bataclan, il convient tout d'abord de souligner la justesse, jamais prise en défaut, de l'impressionnante voix de Manuela.
 
Marco Heubaum - XANDRIA - © Marjorie Coulin
De mon point de vue, deux morceaux seront assez nettement sortis du lot et m'auront permis de me soustraire, pour un instant, à l'étrange sensation d'être bloqué au Concours de l'Eurovision (bon, je suis un peu méchant, là, ok...) : je pense à la captivante ballade "The Dream Is Still Alive" et au très «hymnesque{C}» "Blood on my Hands" - dont le riff saccadé et un petit je-ne-sais-quoi m'ont inexplicablement renvoyé dans les années 80, vers "English Eyes" de TOTO. C'est dire...
 
Le final de XANDRIA (un peu longuet et légèrement pompé sur celui de Kamelot).
Alors que la scène se pare doucement de ses oripeaux Kamelotesque, les conversations des fans laissent nettement percer un schisme, entre iceux. D'un côté, il y a ceux qui en ont gros, depuis que le Sire Roy Sætre Khantatat (dit Khan) a quitté KAMELOT, par un jour maudit d'avril 2011.

Et puis il y a ceux qui, quand on leur fait remarquer que la voix de Tommy Karevik ne sent pas totalement le pâté, et que le jeune homme est quand même assez charismatique, répondent bien volontiers : "C'est pas faux".
 
KAMELOT : Tommy Karevik aimerait bien qu'on commence à le considérer en tant que tel.
C'est dire si l'ouverture du concert, sur "Rule The World", tiré de l'album "Ghost Opera", de 2007, tenait pour Karevik de la charge héroïque, sabre au clair, la poitrine offerte à toutes les critiques... En effet, sans doute aurait-il été plus facile pour lui de débuter par un morceau de "Silverthorn". Pourtant, après quelques seconde, il ne fait plus aucun doute que Tommy Karevik est adoubé par le public du Bataclan.
 
Tommy Karevik - KAMELOT - © Marjorie Coulin
La sensation est confirmée, dès la fin du second morceau, "When The Lights Are Down", quand Thomas Youngblood prend la parole pour présenter son nouveau chanteur, puis plus tard, quand le public entonne "happy birthday to you, Tommy !" alors que les membres du groupe, sur scène, s'enfilent gentiment une coupette.

 
Thomas Youngblood - KAMELOT
 
Sean Tibbetts - KAMELOT - © Marjorie Coulin
 
Oliver Palotai - KAMELOT - © Marjorie Coulin
 
Casey Grillo - KAMELOT


Dès le début de "Veritas", le quatrième morceau du set, un frisson d'émotion parcourt la salle lorsque, émergeant à la fois des brumes d'Avalon et d'une doudoune fourrée d'un blanc immaculé, Elize Ryd - la voix d'AMARANTHE, qui a aussi contribué à l'enregistrement de "Silverthorn" - s'avance sur le devant de la scène pour saluer le public...
 
Elize Ryd sur scène avec KAMELOT


Globalement, la set-list proposée par KAMELOT au Bataclan n'aura oublié aucun des albums sortis par le groupe depuis 2001 (et l'opus Karma), et n'aura que modérément puisé (seulement 4 morceaux) dans "Silverthorn". Ceci illustre, d'une part, l'apparente facilité avec laquelle Karevik a rempli les bottes vacantes de Roy Khan et d'autre part, la volonté de KAMELOT de permettre à son nouveau chanteur de marquer les esprits. C'est sans aucun doute chose faite, désormais.
 
Mais qu'est-il donc arrivé à "Continuum" ? - © Naiko J. Franklin


Setlist KAMELOT (en clair) :
    1. Rule the World
       
    2. When the Lights are Down
       
    3. The Great Pandemonium
       
    4. Veritas
       
    5. Center of the Universe
       
    6. The Human Stain
       
    7. Song for Jolee
       
    8. Drum Solo - Casey Grillo
    9. Ghost Opera
       
    10. Sacrimony (Angel of Afterlife)
       
    11. Season's End
       
    12. Keyboard Solo - Oliver Palotai
    13. Forever 
       
      Rappel :
       
    14. Karma
       
    15. Torn
       
    16. March of Mephisto
       
Blogger : Naiko J. Franklin
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Naiko J. Franklin
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