2024 n'est plus. Petit coup d'œil dans le rétro et retour sur quelques-uns de mes coups de cœur de l'année écoulée.
FALLING IN REVERSE : « Popular Monster »
Avec un style qui va désormais du rap au metalcore, des arrangements de folie et le flow unique de Ronnie Radke, chanteur clivant mais ô combien talentueux, ce 5e album de FALLING IN REVERSE, radicalement différent de « Coming Home » sorti en 2017, est tout simplement une bombe. Le tout servi par des vidéos aux images à tomber dignes de films. Monstrueux.
GHOST : « Rite Here Rite Now (Original Motion Picture Soundtrack) »
B.O. du long métrage sorti en juin dernier le temps d'une soirée dans une sélection de salles de cinéma du monde entier, Rite Here Rite Now est le film qu'attendaient tous les Children of GHOST. Alors bien sûr, l'audio souligne quelques petits “défauts” qui n'apparaissent pas à l'écran : chansons très (trop) proches de leur pendant studio mais magnifiquement interprétées au demeurant, titres majeurs des deux premiers albums uniquement présents dans le film... Mais pour qui, comme moi, aime le répertoire et le lore de Tobias Forge, la Popestar ultime, c'est un rituel de choix.
JUDAS PRIEST : « Invincible Shield »
Un style qui ne faiblit pas alors que les pourvoyeurs de British Steel sont entrés dans leur 50e année d'existence, des titres toujours aussi incisifs et la voix du Metal God qui s'élève... La preuve que JUDAS a bel et bien trouvé la formule de la vraie pierre philosophale, pas celle qui assurerait la transmutation du plomb en or mais celle qui transforme le heavy en metal incandescent. Eh wesh.
Jerry Cantrell : « I Want Blood »
Co-frontman d'ALICE IN CHAINS, pour moi le meilleur des groupes dits “grunge”, mais pas que, Jerry Cantrell prouve avec cette quatrième incursion en solitaire qu'il en a encore beaucoup sous la pédale (d'effet). Guitariste et chanteur exigeant, il livre ici le meilleur de ses aventures en solo.
THE WARNING : « Keep Me Fed »
Trois jeunes sœurs mexicaines qui montent, qui montent avec leur style alternatif et ce 4e LP (Mike Portnoy de DREAM THEATER l'a cité dans son top 10 de l'année), un plaisir de jouer évident, des concerts qui font l'unanimité... Un power-trio à suivre et pas que pour son côté "exotique" et le physique avantageux des frangines Villarreal Vélez. Vous voilà prévenus.
Kerry King : « From Hell I Rise »
Après avoir passé quelques saisons dans les abysses/abîmes puisque, la pandémie derrière nous, il lui a quand même fallu presque 4 années pour en émerger avec son premier album solo, le King est de retour. Dans la droite lignée de SLAYER (what did you expect ?), on ne pourra pourtant pas accuser le guitariste de plagiat, ce thrash qui a conquis le monde faisant partie intégrante de son ADN. Still reigning !
DARK TRANQUILLITY : « Endtime Signals »
Treizième album pour les maîtres du death mélodique, quelque part entre modernisme et classicisme. Ou la preuve par 12 (morceaux) que Mikael Stanne & Cie ont su évoluer tout en restant fidèles à leurs racines. Un disque aux airs de renaissance.
BORKNAGAR : « Fall »
Douzième album de BORKNAGAR qui fêtait en 2024 ses 30 ans d'existence, « Fall » est une plongée en terres nordiques avec un black metal atmosphérique et progressif à la fois sombre et lumineux. Majestueux.
HEILUNG : « LIFA Iotungard: Live At Red Rocks Amphitheater »
Immortalisé en 2021 dans le superbe Red Rocks Amphitheater, dans le Colorado, « LIFA Iotungard » n'est pourtant sorti que l'été dernier alors que les chamans nordiques ont annoncé vouloir faire une pause. On dit qu'il y a un avant et un après pour celles et ceux qui ont assisté à un concert/rituel d'HEILUNG, avec sa musique venue du fond des âges qui résonne profondément... Hypnotisant.
ALCEST : « Les Chants de l'aurore »
Atmosphérique et spirituel, « Les Chants de l'Aurore », 7e offrande d'ALCEST, prouve que les Français ont su créer un monde musical aussi unique qu'introspectif. Ça ne s'explique pas (même si mes consœurs Sly et Aude le font très bien dans leurs chroniques respectives à retrouver dans le lien ci-dessus) : ça se vit.