
Depuis quelques années, un nom revient dans toutes les conversations quand on parle de la scène française : LANDMVRKS. Le groupe marseillais s’est illustré par des concerts ultra énergiques et un son absolument inimitable au fil des années, et ce soir l’ascension du groupe se confirme avec un concert à l’Olympia, complet depuis plusieurs mois déjà. Autant dire que la pression doit peser sur leurs épaules ! C’est donc accompagné de RESOLVE et PÆRISH que le groupe va prendre d’assaut la salle mythique parisienne, et au vu de la file d’attente au merchandising quand on passe le légendaire couloir rouge, le public les attend de pied ferme !
C’est aux rockers parisiens PÆRISH qu’incombe la tâche d’ouvrir les hostilités de cette soirée 100% française, avec une douceur assez surprenante. En effet, loin du son hardcore ou metalcore, le groupe distille un indie-rock franchement très sympa aux belles mélodies, mais qui semble prendre un peu par surprise un public qui n’attend qu’à en découdre. Qu’à cela ne tienne, PÆRISH offre un concert simple mais efficace et plein d’humanité, représentatif de l’album « You’re In Both Dreams (And You’re Scared) », sous les yeux attentifs des autres groupes qu’on aperçoit sur le côté de scène, un peu stressés sûrement. Le public passe un très bon moment pendant ce set et acclame le groupe, mais PÆRISH reste un choix assez surprenant pour démarrer la soirée, surtout au vu du séisme qui a suivi sur les deux autres groupes.

Place au metalcore, RESOLVE arrive ! Le groupe lyonnais entame fort les hostilités avec "Human", premier des huit extraits de l’album du même nom qu’il jouera ce soir ! L’ambiance change et se dirige un peu plus vers ce qu’on attendait : les premiers pogos commencent et on voit déjà les premiers circle-pits et walls-of-death se former. C’est généralement de bonne augure (enfin, pour ceux qui aiment bouger). Leur metalcore aussi clean que leur look convainc instantanément la foule, mais comme l’a souligné Anthony Diliberto, le public les connaît déjà très bien. La formule est rôdée après deux ans à tourner pour l’album « Human », RESOLVE est une machine bien huilée, mélangeant subtilement mélodie et passages plus violents et habités, qu’on a beaucoup de plaisir à voir et à revoir.

Le moment tant attendu arrive, et on est d’emblée mis dans le bain par une mystérieuse introduction vidéo, prouvant que le groupe est définitivement monté d’un cran. Puis vient la déferlante : "Creature" lance les premiers pogos, et un premier wall-of-death éclate. Personne dans la fosse ne sera à l’abri de l’énergie déployée par le groupe, à laquelle le public répond systématiquement plus fort. LANDMVRKS envoie du bois, enchaînant les nouveautés comme "Sulfur" ou "A Line In The Dust" et les désormais classiques comme "Death" ou "Blistering". Les influences rap français du groupe seront également très bien représentées, notamment grâce à "Visage" ou "Sombre 16" sur lequel Flo peindra un V sur un canvas, rappelant les origines "street" du groupe. Les hits s’enchaînent, au point où on se surprend à connaître quasi toutes les paroles par cœur, y compris celles des singles récents, preuve de l’efficacité des mélodies du groupe !

Niveau light-show, tout est grandiose, les ambiances changent au fil des morceaux comme avec des décors de théâtre, du monstre en fond de scène sur "Creature" aux cigales, emblème du groupe depuis ses débuts, en passant par une magnifique vidéo introductive pour "Lost In A Wave". Tout est parfaitement maîtrisé, et les musiciens ne laissent aucun endroit de côté tant leur occupation de la scène est optimisée. Flo nous offrira également un beau moment acoustique avec "Suffocate", sur lequel Bertrand Poncet de CHUNK ! NO, CAPTAIN CHUNK ! viendra hurler, un grand sourire au coin des lèvres. Petite pause après "Rainfall", et on terminera sur un trio de chansons plus incroyables les unes que les autres. Tout d’abord "Paralyzed", interprétée pour la première fois depuis deux ans, qui fera hurler à tue-tête un public qui n’attendait que ça. Ensuite, le nouveau single "Blood Red" fera trembler les murs de l’Olympia, avec son rap à l’ancienne et ses montées en puissance aussi soudaines que jouissives. Enfin, LANDMVRKS terminera le set sur "Self-Made Black Hole", rejoint par Anthony Diliberto de RESOLVE, ravi d’être là, pour terminer sur une magnifique note ce séisme qui a retourné l’Olympia.
Du début à la fin, LANDMVRKS aura montré une parfaite maîtrise de son set, et le groupe a une nouvelle fois prouvé qu’il a sa place en haut de l’affiche. Et en parlant de ça, vous faites quoi le 31 janvier 2026 ? Car il nous semble qu’il y aura une petite soirée sympathique du côté du Zénith de Paris... Affaire à suivre !
Photos © Benjamin Delacoux - Portfolio
