24 octobre 2025, 23:59

LARKIN POE

@ Paris (Salle Pleyel)


Les sœurs Lovell et la France, c’est déjà une très belle histoire qui prend de l’ampleur. Avec « Bloom », leur septième album studio paru au mois de janvier, Rebecca et Megan attaquent le leg européen de leur tournée outre-Atlantique, démarré juste avant en Grande-Bretagne. Et dans le cadre de ce "Bloom Tour", la date parisienne s’est tenue dans l’exquis écrin de la salle Pleyel.

Accompagnées de SON LITTLE, c’est une partie de rhythm & blues et de soul, qui se diffuse dans une salle pleine. Aaron Earl Livingston - de son vrai nom - , au chant et à la guitare, est accompagné de Brandon Combs (batterie) et Joshua Blaylock (claviers/basse). Une quarantaine de minutes placée sous le signe d’un groove à la fois calme et apaisant. Si l’on omet le problème technique, pris avec beaucoup d’humour sur scène, le début de soirée est réussi avec cette bande de musiciens authentiques et talentueux.


Unique date européenne, à ce jour, à être complète depuis maintenant quelques mois, les attentes et la "bleuphorie" autour de LARKIN POE est palpable ! L’ovation est de rigueur pour accueillir les deux sœurs et les trois musiciens, installés derrière elles sur scène. Sans surprise, la scénographie est très soignée, très fleurie pour être raccord avec le concept, et rend de suite l’ensemble chaleureux. D’ailleurs, le lightshow est vraiment bien pensé et dynamique, et ce tout au long du show.

L’accent est logiquement mis sur « Bloom » et « Blood Harmony » pour lequel elles ont été primées d’un Grammy Awards comme meilleur album de blues contemporain. Deux albums plutôt différents, mais qui se complètent à merveille à l’image de "Summer Time Sunset" et "Deep Stays Down" jouées durant la première partie du concert. Sans tomber dans les clichés, le show à l’américaine est mis en pratique. Discours rodé, interventions bien pensées, sans pour autant être grandiloquentes.
L’équilibre est parfaitement dosé pour divertir, engager avec le public et se faire plaisir.


Passé la première partie, place au moment acoustique de la soirée, tous réunis autour d’un micro façon bluegrass... avec son petit problème technique également, mais pris lui aussi dans la bonne humeur, qui voit la bande jouer un extrait de "Wicked Games" de Chris Isaak. Un moment toujours apprécié pour son authenticité : malgré la grandeur de la salle, on entendrait presque les mouches voler tant le calme et l’osmose atteignent leur paroxysme. L’occasion de voir s’exprimer la nouvelle recrue, Lucas Pettee, notamment à la guitare acoustique, lui qui siège aux claviers juste derrière durant les parties électriques. Cet instant est également le moyen de souligner que LARKIN POE, c’est une collection d’albums studios électriques, bien sûr, mais également acoustiques, dont « Bloom + An Acoustic Companion Vol. 2 » sorti mi-octobre.

L'instant est d’ailleurs conclu par le nouveau titre "Devil Music", rempli de clins d'œil musicaux dont l’un référant au Prince des Ténèbres. Un « Ozzy ! » est crié dans la salle, suivi juste ensuite par une courte reprise de "War Pigs" de BLACK SABBATH.
Car oui, on a beau jouer du rock/blues/americana, BLACK SABBATH et Ozzy Osbourne touchent, bien au-delà des genres musicaux. Et ce moment, plus lourd mais toujours fidèle au style LARKIN POE, nous laisse à penser qu’un prochain album plus énervé serait tout simplement incroyable, tant leurs touches personnelles apportent ce quelque chose d’unique.


La seconde partie électrique se veut donc plus énergique, avec en point d’orgue "Bolt Cutters & The Family Name" dont les « wooh wooh, yeah yeah yeah », sont initiés par le groupe, puis repris par le public.
Un public qui continue de chanter ces passages avant le rappel, alors que la bande s’est retirée quelques instants, montrant une nouvelle fois que la relation avec le public français est intense, naturelle, positive et spéciale.

Spéciale et intime, Rebecca mentionne sa toute récente maternité, ses anecdotes, notamment son rythme de sommeil impacté, mais également le fait de parcourir l’Europe avec son jeune enfant. L’autre clin d'œil personnel est évoqué avec "Easy Love Pt. 1", et la mention de la tour Eiffel habillée d’un chapeau de cowboy, référence à Paris, mais au Texas, lieu de naissance de Tyler Bryant, mari et collaborateur de Rebecca. Bref, une proximité naturelle et positive.

Après un Olympia salué par la critique, c’est cette fois-ci la salle Pleyel qui chavire. La France est gâtée : elle compte plus de dates que ses voisins européens.
LARKIN POE se produira également à Nîmes (9 novembre), Cenon (16 novembre), Clermont-Ferrand (18 novembre) et La Rochelle (19 novembre) !


Photos © Marion Frégeac - Portfolio

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