29 septembre 2011, 0:00

Machine Head : "Unto the Locust" [Special Edition]

Album : Unto the Locust

S'il y a une chose que je peux avouer, c'est que je suis une inconditionnelle de MACHINE HEAD.
A ses débuts, façon «bad guys hargneux j'me la pète grave avec un seul album», j'étais là.
Dans la phase teinture blonde, survêt' en lycra qui brille, j'étais là aussi.
Les influences hip-hop, là...
Le renouveau du thrash, toujours là...
Les expérimentations d'ambiance et de mélodies, encore là...
Pour dire, il m'arrive même de réécouter des titres de «Supercharger», c'est dire.

A chaque nouvel album, c'est donc la même attente fébrile, la même angoisse.
Est-ce que malgré ses explorations diverses, cette quasi schizophrénie musicale, MACHINE HEAD reste MACHINE HEAD ?
Mettons fin à cet intolérable suspense : OUI !
Comme c'est toujours le cas, le titre d'ouverture est énorme. «I Am Hell (Sonata In C#)» : huit minutes qui débutent dans la douceur pour se poursuivre dans un déchaînement de guitares. Un titre lourd, estampillé du cachet si caractéristique de MACHINE HEAD. Dès ce premier titre, Robb Flynn nous démontre qu'il a plus d'une corde (vocale) à son arc. «Be Still And Know» est l'un des titres où l'influence du heavy metal 80s se fait le plus sentir, notamment dans son intro. Mais loin d'être ringard, le groupe réussit à moderniser ses influences et à les intégrer dans un metal totalement actuel. Ainsi, les solos ne sont pas d'interminables démonstrations de force indigestes et la durée des titres qui pourrait rebuter de prime abord ne lasse jamais l'auditeur.
On en viendrait même à regretter qu'il n'y ait que sept morceaux !
Ambiance planante sur «Locust» dont le style et les harmoniques sont caractéristiques de MACHINE HEAD, mais dont les lignes de chant évoquent également un heavy plus classique. L'album se poursuit avec «This Is The End» et son intro à la guitare folk, mélancolique à souhait avant de se poursuivre sur un tempo rapide. Une fois encore, Flynn ne se contente pas d'un style de chant, mais passe d'une voix claire à un phrasé plus agressif. Grosse influence heavy metal également pour le batteur Dave McClain sur «Darkness Within». Quant à «Pearls Before The Swine», peut-être le petit point faible de ce disque, il aurait pu s'intégrer dans d'autres albums du groupe sans se faire remarquer. Pour finir, le gang de Oakland s'offre son hymne «Who We Are», manifeste identitaire qui, s'il est d'un style radicalement différent musicalement, n'est pas sans rappeler dans la démarche le « We Who Are Not As Others» de SEPULTURA.
«Unto The Locust» est un album plus riche, plus abouti. Mais tout en étant mature, il reste accessible et agréable, laissant une place importante à la mélodie. Utilisant des influences diverses, il les brasse avec bonheur pour nous proposer un metal moderne et enthousiasmant. Alors vous savez quoi ? Le 23 novembre prochain, le groupe sera au Zénith... et je serai là aussi !

Blogger : Juliette Legouy
Au sujet de l'auteur
Juliette Legouy
Juliette Legouy, passionnée de metal sans concession, a été un pilier essentiel de la rédaction du magazine HARD FORCE de 1996 à 2000 et a réalisé de très nombreuses interviews, des reportages et des dossiers majeurs pour cette publication.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK