Ah là, là ! Sans faire de publicité pour un quelconque opérateur téléphonique, il y en a qui ont tout compris. Prenez Slash par exemple... Ce gars là à tout compris. A l'heure où certains ont foutu en l'air leur carrière (ou presque), avec enflage de melon et caprice de Diva, le Guitar Hero, sans trop faire de vague, continue à faire parler de lui à la rubrique musique. Il a su s?entourer d'un casting impeccable. Il a réussi à travers toutes les modes et toutes les tendances à garder le cap d'un rock n' roll pêchu et festif. Il joui d?un énorme capital sympathie, tant auprès du public qu'auprès des médias. Bref, Slash, c'est LA classe.
Pas de révolution au menu de cet «Apocalyptic Love» mais de quoi réchauffer les longues soirées d'été qui en ont bien besoin. La guitare évidemment, mais pas comme l'instrument de démonstrations acrobatiques. Elle reste au service de la mélodie, avec un groove typique de « l?en-chapeauté». Alliée au chant juste parfait de Myles Kennedy, c'est le carton assuré pour des titres énergiques dont l'air vous reste en tête des heures, et vous colle en prime un grand sourire sur le visage.
«Apocalyptic Love» est le parfait exemple de l'album rock n' roll : accrocheur sur «No More Hero», groove sur «We Will Roam», mélancolique sur «Far And Away», sexy sur «Bad Rain». Bien sûr, on a parfois une impression de déjà vu, il n'y a rien de révolutionnaire au programme, mais un bon album comme ça, c'est comme ce vieux t-shirt confortable qu'on enfile encore et encore, parce qu'on s'y sent bien, même si on en a des plus beaux et des plus neufs.
Cet album donne envie de faire la fête, de dépasser les limites, de rouler vite sur une route déserte ou de retourner à l'état sauvage, ne serait-ce que quelques instants. Mais «Apocalyptic Love» appelle surtout la moiteur d'une salle de concert comble, vibrant à l'unisson. Alors si l'occasion se présente...
