9 avril 2012, 0:00

WEDNESDAY 13 : "Calling All Corpses"

Album : Calling All Corpses

WEDNESDAY 13 a toujours été un personnage accro au travail. En plus de sa carrière solo, on a pu le voir et l'entendre chanteur des FRANKENSTEIN DRAG QUEENS FROM PLANET 13, MURDERDOLLS (avec son ami Joey Jordison) , GUNFIRE 76 ou même encore BOURBON CROW, son groupe de country. Tous ces projets ayant rencontré plus ou moins de succès.

Après «Re-Animated», disque de remix vendu aux profits de la croix rouge suite au tremblement de terre japonais dont il a été témoin ; «Calling All Corpses» fait figure de premier effort solo depuis sa réunion avec les MURDEDOLLS pour « Women And Children Last ».
Comme il est de coutume sur la majorité de ses albums, on se frotte ici à des textes ! constituant de véritables scénarios de films d'horreur. Une galerie de monstres nous faisant rencontrer entre autres «Miss Morgue», très charmante mais visiblement décédée, au milieu de loup-garous, goules, démons et autres personnages sympathiques... A la lecture de la track-list, la première chose notable est la présence de «Blood Fades To Black», titre qui servira d'intro et d'outro à quelques arrangements près. Cette pratique n'est pas sans rappeler celle des comédies musicales. Mais pas d'inquiétude, aucun fantôme de l'opéra sortant des entrailles de l'enfer ne fera son apparition (cette fois-ci du moins).

Il est impossible d'oublier que WEDNESDAY 13 vient avant tout du milieu punk, en entendant le riff du «I Wanna Be Cremated », chanson qui vous fera finalement comprendre que l'intro longuette ne servait que d'échauffement des cervicales. Hommage direct aux RAMONESs («I Wanna Be Sedated»), couplé aux textes comparant la crémation à la célèbre marque de poulet frit KFC, cette chanson alors leakée quelques semaines avant la sortie de l'album me laissait déjà présager que du bon pour ce disque. Seulement voilà, même si quelques excellents titres («Ghoul Of My Dreams», «Calling All Corpses», «Bad At Being Human»), rajoutent de l'huile sur le feu, tout cela a bien tendance à s'affaiblir. Sans doute la faute au placement stratégique raté de la grosse artillerie dès le début de l'album.

Tout commence à partir en décrépitude une fois passé le fédérateur «Calling All Corpses» qu'on ne se risquerait pas à écouter trop fort de peur de réveiller le cimetière voisin. L'album oscille lentement et délaisse la folie de l'horror-punk pour des mid-tempo très moyens. La love-song canine «Silver Bullets», l'interminable «London After Midnight», pour enfin arriver avec peine à l'insupportable «Something Wicked This Way Comes», fourre-tout de différents hommages (Alice Cooper, RAMONES et les G.I. JOE pour ne citer qu'eux).

On retrouve une maladie bien connue des albums solo de WEDNESDAY 13, si le chanteur se vante de terminer un album en deux semaines, des titres pouvant être de vraies bombes se retrouvent être des pétards mouillés («Candle For The Devil», «We All Die»), la faute à une production trop peu poussée à mon goût. On en regretterait presque le son crade de «Fang Bang», qui pour le coup sonnait beaucoup mieux. Le line-up retrouve Roman Surman, lead-guitariste qui avait officié sur le dernier album des MURDERDOLLS, facilement identifiable par ses plans de guitare possédés, mais bénéficiant malheureusement d'un son sortant d'un Marshall de poche.
Que ce soit en solo ou en groupe WEDNESDAY 13 a déjà prouvé qu'il pouvait faire beaucoup mieux et qu'on pouvait l'attendre sur de nouveaux terrains, en témoignent ses projets GUNFIRE 76 et BOURBON CROW. Pour quelques 4 chansons qui auront suscité un engouement mitigé, j'espère ne pas me tromper en ayant un peu plus d'espoir quant au rendu scénique de cet album.

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK