16 septembre 2012, 0:00

Luca Turilli's RHAPSODY : "Ascending To Infinity"

Album : Ascending To Infinity


Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort...

Était-il humainement (et auditivement) possible de demander plus au maître (en son château) Luca Turilli lorsqu'à la surprise générale il annonçait une scission élégante au sein de son fabuleux groupe RHAPSODY (contractuellement "Of Fire"), en promettant d'affirmer (d'affiner ?) encore plus son propos.

Nouvelle aventure ultra-balisée certes (avec toujours à ses cotés Dominique Leurquin et Patrice Guers, ainsi qu'Alex Holzwarth aux peaux, seulement pour les sessions de l'album, s'effaçant progressivement et laissant son tabouret caresser les fesses du puissant et téméraire Alex Landenburg de chez les très tendres MEKONG DELTA), qui de toutes manières laissait peu de place à la surprise.
La grande inconnue restait la voix, cette marque identitaire qui avait fait les beaux jours du groupe italien, et qui pouvait prétendre comme étant une de plus belles du circuit métallique.

Alessandro Conti (ex TRICK OR TREAT) est disons-le tout net, la perfection recherchée. Plus loin, plus haut, plus fort, il emmène la cavalerie vers des champs jusqu'alors inaccessibles.
Production dantesque, invités prestigieux (la toujours inspirée Bridget Fogle ainsi que des chanteurs venus de l'Opéra et du Music Hall magnifiant les choeurs ici poussés à leurs paroxysmes), inventivité rafraîchissante ("Luna", étonnante reprise d'Alessandro Safina, illustre ténor italien en mode jazzy-pop), richesse orchestrale caramélisée par des aspirations mélodiques dignes de Chopin (Hélène Grimaud en guest pour le prochain ?) et éruptions guitaristiques louchant vers Malmsteen pour la dextérité et l'appétence affichée d'exploser tous les compteurs Geiger-Müller de la planète metal, rien n'est laissé au hasard et tout y est subtilement dosé.

La modernité du propos se fond délicatement dans l'architecture médiévale connue, mélancolique néo-classissisme aux parfums orientaux ("Dark Fate Of Atlantis") et rugissements royaux (le superbe "Dante's Inferno") font, entre autres, de cet album un véritable bonheur.
Aucune inquiétude (le contraire aurait quand même été étonnant), Luca comme toujours maîtrise son destin et se donne avec ce somptueux "Ascending To Infinity" les moyens de ses ostentatoires ambitions.
Juste Parfait !

Blogger : Mel Delacroix
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