4 août 2013, 0:00

BLACK STAR RIDERS : "All Hell Breaks Loose"

Album : All Hell Breaks Loose


Après une tournée et une série de concerts ponctuels sous l'étiquette THIN LIZZY, Scott Gorham, Ricky Warwick et Marco Mendoza avec Damon Johnson et Jimmy DeGrasso, ont décidé d'aller graver en studio de nouvelles chansons composées depuis quelques années, mais sous un autre nom, des fois que Phil Lynott se retourne dans sa tombe.
THIN LIZZY, un groupe à part dans le paysage pas encore Heavy Metal de la fin des années 70, le meilleur représentant du Hard-Rock irlandais : une bonne grosse foire à la guitare, avec la Soul de Phil Lynott et un shuffle blues à la batterie. Des chansons qui restent dans le crâne, des mélodies efficaces, des fois un peu celtique, souvent entraînantes, avec toujours un peu de mélancolie dans la voix ou des bons gros morceaux plus lourds, voir épiques. THIN LIZZY, dont le fond de scène clignotant à la KISS est accroché dans le local de répétition de METALLICA.

Le résultat, se nomme BLACK STAR RIDERS. Un vrai groupe, destiné à tourner beaucoup, leur premier album s'intitule "All Hell Breaks Loose".
Il commence avec un Hard Rock des plus classiques, un peu daté même. Le son est magnifique, sans fioritures. Un bien bel ouvrage. Effectivement, ce n'est pas du THIN LIZZY, même s'il y a quelque chose... Gros break à la batterie, guitares à l'unisson, on y vient. Sourire. La mélodie, le rythme un peu syncopé. "Bound For Glory", qu'on avait pu écouter il y a quelques mois, c'est presque du THIN LIZZY. Si la batterie swingue autant qu'une machine-outil (Brain Downey a laissé les baguettes à Jimmy DeGrasso), la voix colle parfaitement pour un bel hommage à Phil Lynott. Un des plus grands tubes de THIN LIZZY était l'adaptation plutôt musclée du morceau traditionnel irlandais "Whiskey In The Jar", repris par les Mets.

Les percus, la Cornemuse et le violon qui lancent "Kingdom Of The Lost" font plus que local avec le côté épique de "Black Rose" qui transpire. Même jouée aux guitares, la mélodie donne presque envie de danser la gigue. Le refrain est un peu plus faiblard et ferait penser à Gary Moore, juste avant qu'il ne passe au blues...
Sur "Bloodshot", on repart sur un Hard Rock plutôt classique. La voix de Warwick fait toujours penser à Phil Lynott, mais à part les solis de guitare qui s'enchaînent, c'est du BLACK STAR RIDERS.
"Kissin' The Ground", c'est une voix plutôt soul sur une musique qui bombarde, on revient à THIN LIZZY. Avec son intro à la sèche avant de lâcher les watts, on y reste avec "Hey Judas" (le second single). Guitare syncopée, et toujours la voix de Ricky Warwick qui ne chantait vraiment pas de cette manière dans THE ALMIGHTY.

"Hoodoo Voodoo" tangue entre les deux groupes. Vient ensuite "Valley Of The Stones". Ça rappelle "Cold Sweat" avec un refrain moins percutant. "Someday Salvation" fait taper du pied : encore le duo de guitares typique et la basse qui se fait sautillante
"Before The War" est le morceau le plus abouti de BLACK STAR RIDERS. Il ne ressemble presque pas à qui on sait. Du coup, on oscille de plutôt moyen à plutôt pas mal pendant les breaks de guitare.
Si Phil Lynott était la voix de THIN LIZZY, il en était aussi la basse. Dans BLACK STAR RIDERS, ils se mettent à deux pour évoquer l'étoile noire. Warwick à la voix et Marco Mendoza à la basse. "Blues Ain't So Bad" commence donc par une intro de Mendoza, qui annonce un morceau entêtant, même pendant la nuance. Dommage qu'il y ait ce refrain passe-partout qui affadit terriblement l'ensemble.

Avec ce premier album de BLACK STAR RIDERS, on à une voix qui ressemble à celle de THIN LIZZY, des mélodies qui font penser à THIN LIZZY, avec tous ses ingrédients, mais ce n'est pas l'original, Les vieux fans ne devraient leur en vouloir. C'est vraiment pas mal. Et Lynott ne devrait pas se retourner dans sa tombe.

Blogger : Philippe Dynamo
Au sujet de l'auteur
Philippe Dynamo
C'est rapidement que Phil rencontre la musique... Un album de POLICE pour son dixième anniversaire, un paquet de 45 tours, beaucoup de daube, le début des radios libres. Premier disque acheté : THE CLASH. L'énergie ! C'est le début des années 80, un grand frère qui écoute Gary Moore, JUDAS PRIEST, DEEP PURPLE et LED ZEPPELIN et ses potes AC/DC et TRUST... Ses propres amis naviguent sur les Stray Cats, VAN HALNE et IRON MAIDEN... Sa prof' de musique au collège s'arrache les cheveux quand il lui amène BLACKFOOT, SCORPIONS, JOURNEY ou NAZARETH pour écouter en cours... 1983, « Wango Tango » tous les vendredis, premier concert avec DEF LEPPARD, grosse baffe ! Une veste de treillis avec DIO dans le dos, un tee-shirt d'IRON MAIDEN, une veste en jean avec le logo de MOTÖRHEAD en garniture. Tous les mois, la presse : Rock & Folk, Best, puis Enfer Magazine, Metal Attack et Hard Force... Depuis, un tas de concerts, des festivals, d'abord de hard rock, puis de plein d'autres genres. Les cheveux tombent, le bide pousse, mais la flamme brille encore et toujours. Devenu journaliste pour dire autre chose que "j'adore ce que vous faites" aux artistes qu'il aime rencontrer. Partager avec eux des moments privilégiés, et d'essayer d'en rendre compte.
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