3 novembre 2013, 22:52

SCAR THE MARTYR : "Scar The Martyr"

Album : Scar The Martyr

Chez SLIPKNOT, on n'est pas du genre à compter les dollars en se reposant sur ses lauriers entre une tournée et un enregistrement d'album. Comme Corey Taylor et Jim Root avec STONE SOUR, Joey Jordison est du genre hyperactif quoi qu'infidèle. Après deux albums d'horror punk avec MURDERDOLLS en tant que guitariste et divers featurings, de MARILYN MANSON à SYSTEM OF A DOWN, en passant par Rob Zombie ou MINISTRY, c'est derrière les fûts (et à la basse sur l'album) qu'on le retrouve dans son nouveau projet, SCAR THE MARTYR. 

Inutile de préciser que le résultat est à la hauteur du line-up, également composé de l'ex-NINE INCH NAILS Chris Vrenna aux claviers, de Jed Simmons (ex-STRAPPING YOUNG LAD) et Kris Norris (ex-DARKEST HOUR) aux guitares, ainsi que d'Henry Derek au chant, un illustre inconnu qui ne devrait pas le rester longtemps s'il est aussi performant sur scène que sur album. Vu le pedigree de ses collègues, on peut imaginer sans peine que c'est le cas.

Evidemment, le jeu très typé de Jordison ne peut pas ne pas faire penser à son groupe nourricier même s'il a su en faire un peu moins pour une plus grande efficacité des titres. Mais hormis les excellents "Dark Ages" et "Blood Host" qui ressemblent à SLIPKNOT, ont la saveur de SLIPKNOT mais qui ne sont pas du SLIPKNOT, même s'ils ne dépareilleraient pas sur un album des neuf de l'Iowa, SCAR THE MARTYR a su se démarquer des influences de ses musiciens et trouver sa véritable identité. 

Mélodique et teigneux, dark et teinté d'une pointe d'indus, particulièrement efficace ("Soul Desintegration", "Anatomy Of Erinyes", le mid tempo moody "White Nights In A Day Room", le plus indus "Effigy Unborn", le très lourd "Last Night On Earth") et magnifiquement servi par un gros son signé Rhys Fulbar (FEAR FACTORY, Rob Zombie...), « Scar The Martyr » est un essai transformé. En grande partie grâce au chant inspiré de Derek qui maîtrise, aussi bien en voix claire qu'en gueulantes.

Après, le groupe aurait pu s'en tenir à 10 au lieu de 14 titres (18 sur la version Deluxe !), d'autant plus qu'il affectionne les morceaux de plus de 6 minutes. Mais franchement, ça fait du bien par où ça passe et ce n'est pas tous les jours que les projets parallèles de zicos connus sont aussi réussis. Voilà un Martyr auquel on croit !

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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