25 mars 2014, 20:51

COMBICHRIST + RABIA SORDA + MISS CONSTRUCTION @ Paris (La Maroquinerie)

En tournée pour promouvoir « We Love You » son dernier né, COMBICHRIST pose ce soir ses valises à Paris pour la septième fois en six ans et sans jamais avoir démérité, que ce soit aux côtés de RAMMSTEIN en 2009 ou depuis lors en tête d’affiche. 
Après avoir longtemps établi ses quartiers au Divan du Monde, c’est à la Maroquinerie que le groupe se produit accompagné de MISS CONSTRUCTION et RABIA SORDA.

MISS CONSTRUCTION, side-project de Chris Pohl, plus connu comme chanteur de BLUTENGEL, ouvrait le bal. Arrivée à la fin du set, c’est donc avec RABIA SORDA que je commence la soirée.
Side-project également pour Erk Aicrag le chanteur d’HOCICO, le groupe arrive clairement en terrain conquis. Enfin, terrain est peut être un bien grand mot… Il faut dire que le matériel de COMBICHRIST occupe tout de même les deux tiers de la scène ! En rajoutant la batterie pour RABIA SORDA et MISS CONSTRUCTION, il ne reste plus qu’un petit couloir sur le devant de la scène pour le guitariste et le chanteur. Petit couloir certes, mais que ces deux derniers se font un devoir d’occuper : pas question ici de rester statique sur scène comme dans la fosse !

Très bien accueilli avec de nombreux connaisseurs présents, le groupe fait plus figure de co-tête d’affiche que de première partie. 
Les trois comparses nous délivrent un set très efficace : de l’électro oui, mais avec une voix plutôt claire, de bons passages mélodiques et notamment quelques accents ethniques bien placés. Une alternance des rythmes alliant envolées plus lentes et passages plus agressifs, vient compléter l’ensemble.
On est bien loin de s’ennuyer et surtout pas dans la fosse… où certains se plaisent même à pogoter ! (Sur de l’électro ça me rend toujours un peu sceptique, surtout quand ce n’est pas en rythme… mais après tout pourquoi pas !)
D’ailleurs, en parlant du public, le contact est très bon… il faut dire aussi que la salle s’y prête bien : sans espace entre les premiers rangs et la scène, il suffit que la fosse pousse un peu et ces premiers rangs se retrouvent presque sur les planches (…certains en profiteront d’ailleurs pendant COMBICHRIST), et inversement… il suffit que le chanteur s’avance un peu pour que le bain de foule soit assuré.

Les chansons jouées ce soir ne sont pas inconnues, et Erk Aircrag l’a bien compris : il ne manque dès lors pas d’en jouer et c’est avec plaisir que le public répond présent dès qu’il s’agit de chanter ! 
C’est sur « Somewhere Along The Road », un classique du groupe particulièrement entraînant, qu’ils finiront après une grosse demi-heure de show.

On sent bien qu’il est temps que COMBICHRIST arrive... on aura d’ailleurs même droit à un début de pogo pendant la pause (sans musique et sans groupe… pour le coup ça devient conceptuel). 
C’est après une intro assez longue (version instrumentale de « What The Fuck Is Wrong With You ») que le groupe monte sur scène dans une ambiance survoltée. La date est sold-out… et on le sent bien dans la fosse !
Le nouvel album de COMBICHRIST « We Love You » sort le jour même (25 mars) et il sera mis à l’honneur ce soir, sans pour autant tomber dans l’excès de la promo pure et dure. C’est donc avec deux chansons de ce nouvel album « We Were Made To Love You »  et « Every Day Is War » que le groupe commence son set. Deux titres qui passent très bien le test du live.
Force est de constater qu’il n’y a pas que le public qui a de l’énergie à revendre … quelques mesures seulement ont été jouées et une baguette est cassée, et un technicien est déjà sur scène pour remonter la batterie qui part en morceau. Il faut dire que le batteur Joe Letz n’est pas réputé pour y aller de main morte… Quelques morceaux plus tard le bassiste en fera d’ailleurs les frais ayant la mauvaise idée de passer dans le coin au moment où une cymbale cherchait à fuir le matraquage incessant.

​Au niveau musical on sent une inspiration metal beaucoup plus présente que pour RABIA SORDA, accentuée par l’évolution du line-up qui compte désormais un bassiste (Abbey Nex, déjà présent lors de leur dernier passage en France) et un guitariste (Eric13 le frontman de SEX SLAVES, qui vient de rejoindre la formation). 
Le groupe oscille entre électronique pur et des compos indus agressives. La fosse ne s’y trompe pas et ce sera un peu sportif jusqu’à la fin du concert… on aura même droit à un wall of death !
Beaucoup de classiques du groupe sont également joués et sont scandés par le public : 'Today I Woke To The Rain Of Blood”, “Blut Toyale, What The Fuck Is Wrong With You”, “No Redemption”, “Get Your Body Beat”…

​La proximité de la scène et du public permet une vraie osmose ce soir là, le show est excellent et le public comme les membres du groupe en profitent pleinement démontrant bien que l’affluence du soir ne doit rien au hasard.
Les slams s’enchaînent, pour le plus grand plaisir d’Andy Laplegua, mais pas du roadie qui finira par venir sur scène pour dégager un fan…. qui se jettera dans la fosse avec Andy (ce qui vu la tête du roadie n’était pas vraiment l’effet escompté).
Eric 13 quant à lui, parfaitement intégré, n’hésitera pas à laisser plusieurs fans jouer sur sa guitare. Z-Marr et Joe Letz un peu plus en retrait seront largement ovationnés lors du rappel.

​C’est sur « Fuck That Shit » et « Sent To destroy » qui reçoivent un accueil triomphal que le show se terminera après 1h40, laissant le public lessivé mais ravi.
Le moins que l’on puisse dire c’est que COMBICHRIST prend véritablement toute sa puissance en live et s’impose définitivement comme une référence du genre.

Blogger : Carole Pandora
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Carole Pandora
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