Le quatrième album des CRUCIFIED BARBARA a mis tout le monde d’accord. Avec « In The Red », les Suédoises ont franchi un cap, entérinant un talent d’écriture qu’on pouvait déjà appréhender sur leurs matériels précédents. Je suis donc un peu surpris de constater que le Ninkasi Kao (capacité : 600 places) n’est pas sold out...
Il est 21h45, le générique de Batman des sixties permet aux filles de prendre place dans la pénombre afin d’attaquer le set par « In The Red ». Seuls quelques lights rouges sang éclairent alors la scène. Elles paraissent déterminées, mais, sur les deux premiers titres, la guitare de Mia Coldheart est étouffée par la basse d’Ida Evileye ce qui gâche un peu mon plaisir. En tout cas, celui des yeux est intact : les girls ont vraiment la classe et incarnent à la perfection la Rock attitude version typesse. D’ailleurs, dans le public aussi la gente féminine est plus présente qu’à l’accoutumé...
« Play Me Hard » estompe les soucis sonores et envoie de good vibes jusque dans ma converse droite. C’est bon mais ce n’est qu’un début ! L’énergie insufflée par les Suédoises est remarquable. Peu de bla-bla entre les titres, juste quelques interventions pour en annoncer certains comme le dernier simple « To Kill A Man » à la thématique lourde mais qui rend bien en live. A partir de là, et jusqu’au rappel, la setlist sera une alternance d’anciens morceaux et de chansons issues du dernier album. C’est bien ficelé et ça fait d’autant mouche que les filles ne ménagent pas leurs efforts.
Le light show évolue légèrement pour mettre plus en valeur la scène sur certains titres. L’ambiance est tellement bonne que certains s’adonnent au mosh pit ce qui fait sourire Mia… Une Mia qui ce soir, livrera une prestation vocale irréprochable. Si pour moi « The Ghost Inside Me » est un cran en dessous, « In Distortion We Trust », en revanche reste une valeur sure. Et c’est (déjà ?!) après cinquante minutes rondement menées que les girls quittent la scène du Kao.
Le rappel réserve deux moments forts : « Count Me In » en version électro-acoustique, très intense, où Mia Coldheart est au pinacle ; Mais aussi « Electric Sky », nouveauté très bien sentie dans sa version live. Mais jusqu’où s’arrêteront-elles ? A moins que l’ivresse d’une carrière solo ne vienne perturber le line-up, on peut légitimement se poser la question.