20 juin 2020, 10:00

IRON MAIDEN

• Discographie des membres : Dennis Stratton


Vous connaissez tous la carrière d’IRON MAIDEN, une centaine de millions d’albums vendus répartis entre seize disques parus depuis 1980 jusqu’à 2015 mais saviez-vous qu’il y a, concernant ses membres, une vie musicale parallèle avant et même pendant pour certains ? Si tel n’est pas le cas, laissez-moi vous présenter la carrière actuelle ou passée de chacun des membres actuels et anciens en dehors du groupe. Et cette semaine, c’est au tour d’un guitariste apparaissant sur le premier album du groupe, quelques singles et l’EP « Live!! + One », soit une quinzaine de titres au total, et qui occupe encore à ce jour une place importante dans l’estime des fans, ladies and gentlemen : Dennis Stratton ! Cet article ne se veut pas exhaustif mais a tout fait pour l’être, libre à vous d’ajouter en commentaires les éventuelles omissions de votre serviteur.

Né dans le quartier de Canning Town à Londres le 9 octobre 1952, Dennis Stratton a côtoyé les terrains de foot du club de West Ham, tout comme l’a fait pendant un certain Steve Harris, jusqu’à ce que l’envie de se titiller le manche ne lui prenne. Et voilà mes coquins comment la six-cordes lui a fait raccrocher les crampons à l’approche de ses 16 ans afin d’apprendre ses gammes et faire parler l’électricité. Au début des années 70, il joue avec HARVEST, qui changera de nom ensuite pour devenir WEDGEWOOD, un groupe de reprises qui sera le terrain de jeu parfait pour y fourbir ses premières armes et découvrir la scène. Deux ans plus tard, en 1975, Dennis forme REMUS DOWN BOULEVARD avec le guitariste et chanteur Dave Edwards notamment et qui est un "vrai" groupe, qui compose et va tourner notamment avec rien moins que Rory Gallagher ou STATUS QUO. Avec eux, il enregistre deux morceaux, "Only For You" et "Gunrunner", qui figurent sur l’album « Live - A Week at the Bridge E16 », une compilation d’artistes se produisant dans le club appelé The Bridge House situé dans le quartier de Canning Town, à domicile donc pour le guitariste.
 





Un DVD/CD live, « Worth The Wait (4th Time Lucky) - Live At The Standard » paraît en 2011, un concert-réunion de onze titres que les nostalgiques et fans du groupe se sont empressés d’acheter. Petite particularité, le mixage a été effectué aux Barnyard Studios situés dans l’Essex qui appartiennent à Steve Harris et où a été enregistré l’album « Fear Of The Dark » en 1992.
 



Le Bridge House était un club fréquenté par Steve Harris, qui observe alors le guitariste et lui propose en 1979 d’intégrer IRON MAIDEN avant que celui-ci entre en studio pour enregistrer son premier album. Le reste appartient à l’Histoire... On le retrouve également sur le maxi-single « Live!! + One » destiné au marché japonais et sur les singles "Prowler" (sorti aussi uniquement au Japon), "Women In Uniform" et "Sanctuary". Peu de temps après, il est remercié par le groupe, officiellement pour divergences musicales, officieusement pour ça aussi car Rod Smallwood, manager de MAIDEN, ne goûte pas les mêmes références musicales que Stratton, notamment THE EAGLES. C’est con, c’est très con on sait.
 

  

    


Quelques années s’écoulent et en 1984, on peut découvrir « Hot Tonight », le premier album de LIONHEART, groupe fondé après son départ d’IRON MAIDEN, où les musiciens qui forment le groupe ne sont pas des perdreaux de l’année. Aux côtés de Dennis officient le chanteur Jess Cox (ex-TYGERS OF PAN TANG), le guitariste Steve Mann (ex-LIAR), Rocky Newton (ex-WILDFIRE) à la basse et Frank Noon à la batterie (que l’on peut entendre sur le « Def Leppard’s EP » des Léopards Sourds sorti en 1978). Une tentative de tournée catastrophique périclite l’entreprise qui tombe dans les limbes pour renaître de ses cendres tel le phénix avec l’album « Second Nature » en 2017 et alors qu’un troisième disque est prévu pour le début 2020. Affaire à suivre donc et dans l’attente, un extrait des deux susnommés avec le titre éponyme "Hot Tonight" puis le récent "Don’t Pay The Ferryman".
 

  





Le début des années 90 voit Dennis intégrer les rangs de PRAYING MANTIS, un groupe de la NWOBHM pourtant créé au milieu des années 70 par les frères Tino (guitare, chœurs) et Chris (basse, chœurs) Troy et qui ne sort son premier album qu’en 1981, « Time Tells No Lies » et, sous le nom de STRATUS (nous y reviendrons pour la discographie de Clive Burr) « Throwing Shapes ». Profitant de la notoriété de deux anciens membres des débuts d’IRON MAIDEN, Dennis et Di’Anno, la formation sort « Live At Last » en 1990, un disque enregistré chez les Nippons (voir l’article sur Paul Di’Anno) et où figurent des morceaux de la Vierge de Fer enregistrés originellement par les deux compadres (ci-dessous, le morceau "Phantom Of The Opera") et deux de LIONHEART.
 



Jusqu’à son départ, Dennis participera à un EP et six albums studio (excluons les albums live sans grand intérêt pour l’exploration de cette discographie). Pour ce survol rapide ont été sélectionnées des chansons co-écrites par Dennis Stratton (excepté le titre "Future Of The World" où il est crédité seul) ou clips officiels.

« Predator In Disguise » (1991)



« Only The Children Cry » (EP – 1993)



« A Cry For The New World » (1993)



« To The Power Of Ten » (1995)



« Forever In Time » (1998)



« Nowhere To Hide » (2000)



« The Journey Goes On » (2003)



Flashback en 1992 lorsqu’une véritable mafia organisée répondant au nom de TRUE BRITS sort « Ready To Rumble », un album de hard rock à base de gros riffs, de refrains catchy, d’harmonies vocales à discrétion et dont la majorité des titres ont été écrits (et produit également) par Lea Hart, qui assure le chant lead et des guitares et qui sera plus tard le manager de Paul Di’Anno pendant de nombreuses années. Mafia organisée je disais car on y retrouve ce même Di’Anno mais aussi le batteur Clive Burr (ex-IRON MAIDEN) et d’autres grands noms du hard britannique, Nigel Glockler et Biff Byford (SAXON) ou Kim McAuliffe et Denise Dufort (GIRLSCHOOL), entre autres gâchettes. Les deux extraits choisis pour vous, bande de petits veinards, sont "She Goes Down" avec Paul Di’Anno au chant, Clive Burr et Dennis aux chœurs et "It Ain’t over Ti It’s Over" avec Dennis au micro et guitares et un Clive alors en charge des parties de batterie.
 





Paul Di’Anno & Dennis Stratton

Paul et Dennis se retrouvent au milieu des années 90 et sortent albums, « The Original Iron Men » et « The Original Iron Men 2 ». Du hard FM pour cibler large et plutôt bien troussé, où l’on retrouve quelques noms connus du milieu tels Biff Byford et Nigel Glockler (SAXON), Kim McAuliffe (GIRLSCHOOL), le regretté « Fast Eddie » Clarke (MOTÖRHEAD) ou Don Airey (Ozzy Osbourne entre autres). Ces deux disques aux pochettes tout simplement immondes feront l’objet de deux compilations, « Hard As Iron » et « Made In Iron », aux pochettes tout aussi abominables, qui regroupent certains titres des deux disques originaux.
 

  





​APPARITIONS EN TANT QU’INVITÉ :

En 1989, TRUE BRITS (le projet auquel il est associé en 1992) visite le Japon et son initiateur/compositeur Lea Hart en profite pour faire paraître cette compilation nommée KAIZOKU, un mot tiré de l’univers manga et signifiant "pirate" en japonais. On retrouve d’ailleurs ce terme dès 1969 avec Dai-Kaizoku Captain Harlock qui n’est autre que "notre" Albator, le corsaire de l’espace. Mais je m’éloigne... (au moins, vous avez appris quelque chose en plus. "Banzaï !" qui signifie… oh, et puis ça va hein, allez chercher la traduction vous-même !).


Un one-off release, un simple essai, voilà ce qu’est la compilation ALL STARS NWOBHM qui sort en 1991 et sur laquelle apparaissent les mêmes, et d’autres, que sur les projets TRUE BRITS ou les albums de Dennis et Paul Di’Anno (« Présent chef ! »), à savoir Biff Byford, Tim « Nibbs » Carter et Nigel Glockler (SAXON), Neil Murray (ex-BLACK SABBATH, ex-WHITESNAKE) mais aussi son futur collègue dans PRAYING MANTIS, Tino Troy ou encore Scott Gorham (BLACK STAR RIDERS, ex-THIN LIZZY). Dennis y joue de la guitare bien sûr et s’occupe aussi du chant lead sur les trois titres auxquels il participe, "One Good Reason"(ci-dessous), "Change Of Heart" et "Only Love".
 



On passe sur l’album « Trapped » de Lea Hart paru en 1990, resucée (rien de sexuel) de titres qui apparaissent çà et là avec la bande de joyeux drilles cités plus haut pour en arriver au groupe ENGLISH STEEL et le disque « Start ‘Em Young » sorti en 1992. Et Dennis y retrouve, devinez qui ? Bingo ! Lea Hart, un bon filou qu’a flairé le filon et qui aligne outre Dennis, son autre vieux pote Paulo la terreur (Di’Anno bien sûr) et des ex-membres de groupes (GIRLSCHOOL, PRAYING MANTIS). Trois titres encore une fois à son crédit, toujours au chant principal, "Body Rock", "Miles Away" et "Dead Or Alive".
 



La discographie de Bruce Dickinson / Steve Harris / Adrian Smith / Dave Murray / Janick Gers / Nicko McBrain / Paul Di’Anno

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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