30 juin 2016, 15:39

NASHVILLE PUSSY

+ HIGH ON WHEELS @ Saint Germain en Laye (La Clef)


Les énormes tournées des Américains NASHVILLE PUSSY font toujours beaucoup d’étapes en France.  Et hier soir, c’est en banlieue ouest à Saint-Germain-en-Laye que le quartet traînait ses santiags, à La Clef précisément, une salle peu connue des amateurs parisiens de hard ou de metal. Cependant, un certain nombre de formations connues et de tous genres s’y sont produites (NO ONE IS INNOCENT, LOFOFORA, FFF, LES WAMPAS, LUDWIG VON 88, I AM ou NTM, MANO NEGRA ou LES NEGRESSES VERTES pour n’en citer que quelques-unes), depuis sa création il y a 30 ans. Beau palmarès.

La première partie est assurée par un groupe local de rock stoner : HIGH ON WHEELS. Le son crade de la guitare branchée dans un ampli Orange et la Rickenbacker du bassiste qui dégueule des enceintes sont appropriés pour ce type de musique. Le chant est partagé entre le bassiste et le batteur avec des morceaux sympas, sans révolutionner le genre pour autant. De bonnes idées de ci, de là mais quelques longueurs dues à des titres plus faibles que d’autres. A noter un très long et bon morceau instrumental (qui n’est pas sans rappeler KARMA TO BURN) mais qui casse un peu la dynamique du set. Le dernier titre lui, claque bien et c’est sur une bonne note que leur set prend fin. Point faible : le groupe est jeune et il lui manque de l’expérience pour mener un public, donc au boulot les gars ! Car la musique est bonne.

Après un intermède long comme un 6 juin 44 de presque une heure (!), NASHVILLE PUSSY arrive sur scène et prend EN PLUS quasiment 5 minutes pour accorder et régler ses instruments. Une délivrance alors que d’entendre les premiers accords de la lionne Ruyter Suys qui fait rugir sa SG et agite sa blonde crinière en faisant péter les watts (déchaînée mais tout sourire, on « J’aime »). Blaine Cartwright semble fatigué (avec une tournée aussi soutenue, ça se comprend) mais le bougre va puiser dans le bourbon et la bière le carburant nécessaire à le faire tenir tout du long et à lui donner un coup de fouet.


Plus le set avance, plus le bonhomme est chaud (comprenez pompette). La section rythmique du batteur Jeremy Thompson et de la bassiste Bonnie Buitrago martèle, pilonne même. Le rock du groupe a beau être un peu basique (mains néanmoins très efficace), la dame brune tricote de belles lignes qui, mine de rien, habillent bien les morceaux. Le dernier album en date, « Up The Dosage », est sorti en 2014 et ce n’est pas une tournée promo, ce qui fait que trois extraits seulement sont joués ("Rub It To Death", "Pillbilly Blues" et "Up The Dosage").
Le reste est puisé dans le large panel de titres à leur disposition. On prend "Come On, Come On" d’emblée, suivie pas loin par l’hymne à la marijuana qu’est "I’m So High". Mais comme il n’y a pas que le cannabis dans la vie (ou la cocaïne sur le titre "Up The Dosage"), Blaine et ses associés rendent aussi hommage au Tennessee et au Jack Daniel’s sur "Hate & Whisky" (et lampées au passage pour tous, sauf la sage Bonnie). Nous avons droit à une extended version de "Good Night For A Heart Attack" avec soli de batterie et guitare plus la participation du public, le tout sur une durée de près de 15 minutes. NASHVILLE PUSSY quitte les planches après le culte "Go Motherfucker Go" mais revient aussitôt pour deux titres, "Struttin’ Cock" et un excellent "Fried Chicken & Coffee", rallongé lui aussi.

Sur la fin du concert, Blaine indique qu’ils jouent ce soir dans une ville où il n’y a rien à faire le soir et que le public pourra les retrouver après le show au stand de merchandising pour signer quelques merdes (sic) et boire des coups toute la nuit.
A la sortie, nous aurons eu droit à un concert d’un peu moins d’1h30 émaillé de quelques problèmes techniques – sans impact sur le set – pour Ruyter (mais non, pas son soutif) mais gavé de bon rock bourrin comme on aime. A la prochaine !


Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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