8 juillet 2016, 22:59

RESURRECTION FEST

@ Viveiro - Jour 2

Blogger : AnneM
par AnneM


« Viveiro es de puta madre !!! », c'est pas moi qui le dis, c'est Mario. 15h, après une bonne nuit au calme, retour au Resu. On commence avec IN MUTE, groupe de death metal mélodique de Valence sur la Chaos Stage.
Steffi, qui officie en temps que hurleuse, envoie du lourd tant au niveau voix qu'au niveau headbanging et s'il restait quelques cerveaux encore embrumés dans le public, voilà de quoi réveiller tout le monde. Gagnants de la WOA Metal Battle Spain, ils ont joué en 2014 au Wacken Open Air. Chouette découverte, décidément la journée commence bien.

A la fin des 35 minutes imparties (un peu court à notre goût), on se retourne vers la Main Stage pour y rencontrer DESAKATO. Là c'est la grosse claque. Et on n'est pas seuls à la prendre, le pit s'enflamme pour les Asturiens qui chantent en espagnol. Grosse énergie, deux chanteurs dont l'un est aussi à la guitare, qui se renvoient la balle et occupent la scène avec une grosse assurance.
Mention spéciale à Pepo, qui n'hésitera pas à envoyer un stage diving ahurissant. Au vu de la faible densité du public du Resurrection et de l'éloignement de la scène, il fallait oser, mais ils ne sont pas là pour plaisanter et déchaînent la foule tout le long des 35 minutes du set. Et là, c'est vraiment trop court.

Tout le monde en redemande à hauts cris, les gens refusent de quitter le pit. Malheureusement, pas de rappel, il faut laisser la place aux suivants. Du coup, on rejoint l'espace presse, histoire de se remettre de la chose.

Le nom de DESAKATO est sur toutes les lèvres. Après une longue pause, un très bon passage de HATEBREED suivi d'un peu loin, on décide de poursuivre la découverte avec SINISTRO en Chaos Stage. Jamais nom n'a été aussi bien choisi. SINISTRO est sinistre.
Un genre de fado à la sauce metal. Horreur, malheur... Niveau public, il n'y a que quelques curieux qui s'échappent vite avant d'avoir trop envie de se tailler les veines. Dix longues minutes et trois tentatives de suicide plus tard, on s'échappe vite pour se préparer afin de voir GOJIRA en Main Stage.



 

GOJIRA. Ils sont très haut sur l'affiche, en fait juste derrière THE OFFSPRING. Beaucoup de festivaliers nous disent être venus au Resurrection Fest pour eux. On pense d'abord qu'ils veulent nous faire plaisir. On change d'avis au vu de la galère pour se placer pas trop loin de la scène. Le concert commence avec "Toxic Garbage Island". On est toujours en Espagne, mais merde, qu'est ce qui leur prend ? Ça pousse comme en France. On se retrouve dans la vague, agglutinée au voisin et soudain... il fait super chaud, là. Mince ! Il y a des lance-flammes sur la scène ! Et ça continue de pousser, plusieurs volées de pogos se forment dans le pit comme des mini tornades qui enflent et ne vont pas tarder à se rejoindre.
On est dans l’œil du cyclone et pas du tout préparée au truc. On tient le choc sur "L’Enfant Sauvage", mais il faut se rendre à l'évidence, il faut s'éjecter de là au plus vite sous peine d'y laisser au choix, un œil, le nez ou un appareil photo. "The Heaviest Matter Of The Universe" débute quand on réussit à s'éloigner vers une contrée plus calme.



Là, on s'aperçoit que la foule a rempli l'espace jusqu'à la Chaos Stage et qu'il va falloir jouer des coudes pour se déplacer. Incroyable. Sur tout les concerts y compris VOLBEAT, tête d'affiche la veille, on pouvait bouger librement. Les titres s’enchaînent avec la sobriété scénique habituelle de GOJIRA, sauf qu'il y a les lance-flammes... Niveau public, c'est l'apocalypse. Des slammeurs remontent depuis la Chaos Stage, on se réfugie un peu piteusement sur l'estrade presse/PMR, où on peine à prendre des photos, au vu du tremblement causé par deux types en fauteuil et un sur béquilles qui arrivent, ne me demandez pas comment, à faire tressauter le tout.
Joe s'excuse de ne pas parler espagnol et s'adresse au public en anglais, Mario viendra lancer un « Viveiro es de puta madre !!! » qui fait encore monter la tension d'un cran. Les nouveaux titres "Stranded" et "Only Pain" sont terriblement bien accueillis. La générosité du groupe face à ce public tout acquis à sa cause est potentiellement hallucinante. Une heure de concert, douze titres, une énorme machine a laminé le Resurrection.
GOJIRA est passé par là et a laissé sa marque. Et on se sent quand même un peu honteuse, en tant que petite française, de les faire passer à 16h30 sur nos festivals. Il faudra bien une heure de « Putain, GOJIRA... » répétés en mode litanie, pour se remettre du truc. En réalité, on ne s'en remettra jamais complètement. GOJIRA ES DE PUTA MADRE !!!



Du coup, c'est les jambes tremblotantes que l'on va voir THE OFFSPRING. Leur prestation au Hellfest n'avait pas vraiment convaincu et on assiste à la même chose. On est quand même surprise de la réception du public très nombreux, mais moins dense que pour GOJIRA, bien que certains fassent demi-tour depuis l'avant de la scène. Dans l'ensemble, ça danse et les gens semblent prendre du plaisir à voir les Californiens.
On restera quand même sceptique. Vers deux heures, on se traîne un peu lamentablement afin de voir TURISAS, les Finlandais adeptes de folk & viking metal. Le set est vraiment sympa et entraînant et le public adhère, mais il est vraiment tard et les Français ont eu raison de nous. On écoutera la fin du set de notre tente et on s'endormira avant l'arrivée de ABAIXO CU SISTEMA, le tribute-band du soir...

...Difficile de retranscrire ce fameux concert de GOJIRA. Pour vous donner une idée du moment, je ne me suis extraite d'un concert que deux fois. Sur BODY COUNT l'année dernière au Hellfest au milieu du set et sur MASS HYSTERIA cette année au même endroit, parce que dix minutes après que mon nez ait pris une nouvelle direction par rapport à mon visage,  j'ai choisi la sagesse. Il fallait assurer RAMMSTEIN derrière.

A suivre...

Blogger : AnneM
Au sujet de l'auteur
AnneM
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK