
Joindre l’utile à l’agréable… Ecoutez l’album chroniqué en cliquant sur ce lien.
Faire cette chronique en restant neutre et objectif relève du piège pour votre serviteur, cet album étant pour moi l’un des meilleurs jamais entendus. Comment ne pas être dithyrambique à leur égard ? Je vais tenter. Les Canadiens I MOTHER EARTH, emmenés par les frères Tanna (Jagori aux guitares et Christian à la batterie) bousculent le 9 août 1993 les conventions stylistiques et musicales avec leur premier album, « Dig ».
Les voix sont tour à tour envoûtantes, aériennes et féroces là où les guitares se font tranchantes, heavy ou planantes. On y entend de la fusion (un peu), du heavy (très lourd), du rock psyché (à la THE DOORS), du blues, des breaks furieux et inattendus, bref, un cocktail étonnant et détonant surtout. Les titres sont longs et l’album s’étend sur près de 73 minutes, ce qui en fait un sacré pavé. Mais le tout forme un voyage que l’on traverse sans escale et sans s’ennuyer une seule seconde.
Ce disque obtiendra même le prix Juno du meilleur album hard rock, et il le mérite bien.
Après une intro avec "The Mothers" et un premier morceau dévastateur, "Levitate", on arrive à l’un des hits du disque, "Rain Will Fall". Impossible de détailler ou de tenter d’expliquer chaque chanson, une seule écoute vaut toutes les chroniques du monde. On peut tout de même en citer quelques-unes, "Not Quite Sonic", "Production", "Lost My America" ou la bluesy "The Universe In You" (et son intermède à écouter dans le noir les yeux fermés.
Décollage garanti et ce, même sans substances illicites. I MOTHER EARTH. « Dig ». Ou comme le dirait le défunt Lycos, va chercher… bonheur.
"Rain Will Fall"

