20 novembre 2017, 11:51

IRON MAIDEN

• "The Book Of Souls: Live Chapter"

Album : The Book Of Souls: Live Chapter

Protocole désormais immuable dans la gestion des sorties du groupe, chaque tournée passe à la postérité en se voyant gravée sur CD et vinyl. Témoignage des plus de cent concerts donnés entre 2016 et 2017, « The Book Of Souls : Live Chapter », renferme 15 des 17 titres qu’IRON MAIDEN a interprétés sur scène. Manquent à l’appel le récent ''Tears Of A Clown'' et le classique ''Hallowed Be Thy Name'', joués en 2016 mais pas en 2017. Si, pour ce dernier, il est possible que les démêlés juridiques la concernant (le groupe est accusé de plagiat et s’est vu assigner par les "vrais" compositeurs), il est dommage que la chanson ''Tears Of A Clown'', inspirée par la mort de l’acteur Robin Williams, n’ait pas été incluse.

Elles ont été remplacées par ''Wrathchild'', pas le plus judicieux des choix car si ce classique passe toujours bien en live, il a déjà été inclus sur quatre autres albums live (cinq si l'on compte « Raising Hell », sorti uniquement en vidéo) et on aurait pu s’en passer sans trop ressentir de manque. Les fans sont gagnants cependant pour le deuxième changement de setlist car c’est un morceau de « The Book Of Souls » qui a remplacé ''Hallowed…'', à savoir ''The Great Unknown''. C’est donc plus le témoignage de la partie 2017 même si des titres datent de l’an dernier (vous me suivez là… ?) Articulé sur le principe d’un titre par concert (deux pour la date de l’édition anglaise du Download) mais mixé de façon à ne pas entendre de transition (pas de fondu enchaîné comme sur « Flight 666 »), on rentre dans le vif du sujet avec un doublé du dernier album, ''If Eternity Should Fail'' et ''Speed Of Light''.

Ce qui est bien avec IRON MAIDEN, c’est que le show est très visuel et à l’écoute d’un disque live, les images reviennent instantanément en tête de ceux qui étaient présents. Le chaudron fumant et un Bruce Dickinson plongeant la tête dedans ou les membres du groupe déboulant en courant sur scène dès la fin de l’intro par exemple. Après un ''Wrathchild'' vite expédié, Bruce s’adresse en français à nos cousins du Canada pour introduire ''Children Of The Damned'' qui a été capté à Montréal. Ode au Baron Rouge, le morceau ''Death Or Glory'' et sa célèbre "danse du singe" (en rapport à la phrase « Climb like a monkey » et lors de laquelle le public mimait cet animal pendant que Bruce, affublé d’un masque du dit animal lançait des bananes au public). Morceau de bravoure du concert, ''The Red And The Black'' et ses treize minutes au compteur passe tout seul, de nombreux soli venant agrémenter les passages instrumentaux du titre.

Vient ensuite le doublé toujours gagnant avec ''The Trooper'' et ''Powerslave'', nous n’y passerons donc pas plus de temps à détailler ce que tout un chacun connaît déjà par cœur. Suivent ''The Great Unknown'' et ''The Book Of Souls'' avec Eddie-le-Maya qui débarque sur cette dernière pour se faire arracher le palpitant par Bruce, avant d’être jeté au public. Kitsch peut-être mais efficace visuellement et un moment que tout fan chérit. A noter que tous les morceaux de l’album « The Book Of Souls » ont passé avec brio l’épreuve du live. C’est à ce moment que le concert touche à sa fin et une dernière salve de classiques arrive. Tout d’abord les indéboulonnables ''Fear Of The Dark'' et ''Iron Maiden'', puis le rappel constitué du flamboyant ''The Number Of The Beast'' (clin d’œil à la pyrotechnie qui accompagne ce morceau) puis un toujours magnifique ''Blood Brothers'' et ''Wasted Years'', un choix parfait pour clore le concert, ce titre étant depuis 1986 un des préférés des fans et du groupe.

Pas de surprise ou si peu sur ce disque qui permet, comme les autres sortis précédemment, de faire un souvenir aux spectateurs ayant assisté à un ou plusieurs shows de la tournée ou de faire découvrir l’univers aux nouveaux convertis. L’interprétation est toujours aussi bonne et IRON MAIDEN doit être l'un des rares groupes à ne pas retoucher ses albums live en studio. Bruce Dickinson n’a en effet jamais aussi bien chanté, si l’on s’en réfère aux dernières années du groupe et ce fut, peut être encore plus cette fois que les autres, une expérience inoubliable pour les fans, eu égard aux problèmes de santé du chanteur, ainsi que pour la théâtralité exceptionnelle du show et son décorum de temple maya. On ne le répète jamais assez alors encore une fois, et pour longtemps : « Up the irons ! ».

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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