8 juin 2018, 08:03

GALACTIC COWBOYS

• "Space In Your Face" – 1993 (Geffen Records)


Vous ne connaissez pas le groupe GALACTIC COWBOYS ? Rassurez-vous, les trois quarts de notre planète non plus. Mais comme il n’est jamais trop tard et que l’on en apprend tous les jours, je viens vous les présenter. Les cinq musiciens du groupe créé à Houston, Texas sortent leur deuxième album, « Space In Your Face », le 8 juin 1993 il y a vingt-cinq ans de cela. Signés sur la major Geffen Records (qui n’existe plus aujourd’hui), leur premier disque éponyme rencontre un beau succès d’estime mais sans bénéficier du soutien de leur maison de disques qui ne sait trop comment les promouvoir, faute (ou pas selon le point de vue artistique) à un style débridé tapant un peu partout sans se rallier totalement à une chapelle en particulier. Et « Space In Your Face » de sonner le glas du groupe, qui dès lors changera de label et vivotera difficilement, non aidé en plus par un changement de personnel. Le décor est planté, parlons du contenu de cet excellentissime album et je pèse mes mots. Et au sujet de la pochette où l’on peut voir un vieillard dans une combinaison spatiale, c’est un fermier du nom de David Kitchens employé par le beau-frère du chanteur Ben Huggins et qui était le seul qui avait la corpulence parfaite pour rentrer dans la combinaison. On prend parfois ce qu’on a sous la main…

Déflagration directe avec l’intro "Space In Your Face" couplée à "You Make Me Smile". D’entrée, le son est massif (le mixage a été confié à Andy Wallace qui a également travaillé avec SLAYER, Bruce Springsteen, SEPULTURA, bref des noms sympa…,) avec une basse très présente, métallique et percutante et les mélodies omniprésentes, elles (ces chœurs harmonisés mes amis…). On se surprend à comparer ce disque à « Slave To The Grind » de SKID ROW, deuxième disque qui se voulait d’emblée plus rentre-dedans et c’est également ici le cas. Plus agressif ("If I Were A Killer" dont vous pouvez voir la vidéo en fin de chronique) et toujours gavé d’ambiances planantes, une signature du groupe, la quasi-totalité des titres sont signés par le bassiste Monty Colvin aidé par ci par là par le batteur Alan Doss et il est rare dans un groupe que ce soit la section rythmique qui compose tous les morceaux. Quand ils sont d’une telle qualité, on ne peut que le souligner un peu plus. Si l’ensemble est encore plus hard que sur leur première réalisation éponyme, les GALACTIC COWBOYS n’oublient pas de calmer momentanément le jeu sur la ballade "Blind" et sur les deux titres cachés en piste 20 et 32 (!),"Ranch On Mars" et "Still Life Of Peace", permettant ainsi de faire la nique à leur maison de disques qui ne souhaitait pas les voir inclus en plus. Quand on sait le « soutien » que Geffen leur a apporté, quasi nul, on ne peut que se féliciter de ce doigt d’honneur fait aux pontes de la major sur laquelle ils étaient signés.

Malheureusement après cela, le groupe sera remercié et vivotera jusqu’au début du millénaire suivant avant de suspendre son activité sine die et de ne revenir aux affaires qu’en 2017, avec le line-up d’origine, pour l’inespéré « Long Way Back To The Moon » accueilli par les fans avec une joie non feinte mais toujours avec une confidentialité indigne de ce que le groupe mérite. Mais comme on dit, ce n’est pas la taille qui compte (enfin, il paraît…) et tant qu’il y aura de l’envie de leur côté, il y en aura aussi du côté des fans.

Pour aller plus loin :

« Galactic Cowboys » (1991)
« Long Way Back To The Moon » (2017)



Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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