24 juin 2018, 23:59

HELLFEST 2018

@ Clisson (Jour 1, 2 et 3)

Jeudi 21 juin 2018, 8h30, départ pour le Hellfest. Un baptême, un grand saut dans le vide, dans l’inconnu. Impossible de deviner ce qui m’attend et si on me l’avait dit, je ne l’aurais pas cru. Mais rembobinons quelques heures en arrière... Lever aux aurores, bouclage des bagages en catastrophe, douche en quatrième vitesse et petit-déj’ pris à l’arrache, mais qu’importe. C’est le Hellfest, bordel ! L’excitation est à son comble. Nous voilà partis, laissant derrière nous la sinistre grisaille de la région parisienne pour arriver quatre heures plus tard à Clisson, petit bout de campagne nantaise ensoleillée, qui se transforme le temps d’un long week-end en paradis pour métalleux(ses) de tout poil.

Et là, le choc ! Une foule dense se presse déjà aux barrières pour rentrer dans Hellcity Square et le Metal Corner, qui ouvrent leurs portes dès ce jeudi après-midi, et pour récupérer le sacro-saint bracelet et le Cashless qui permettront d’accéder au site le lendemain. Sans compter la cohorte de campeurs, chargés comme des mules, parés pour affronter trois jours et demi de décibels et de débauche visuelle, alimentaire et alcoolique (ou pas). Cependant,  nous parvenons quand même à obtenir nos fameux bracelets, après nous être faufilés vers la file qui nous concerne. Et la découverte peut enfin avoir lieu. Immense, grandiose, magnifique, étourdissant… Les superlatifs ne manquent pas pour tenter de décrire cet endroit unique en France, né de la passion et de la créativité d’un homme, et qui, treize années plus tard, se révèle être l'un des festivals les plus plébiscités d’Europe, et ce, sans aucun soutien des grand médias nationaux.



Nous profitons de cette soirée relativement calme pour nous désaltérer, pour aller visiter l’Extreme Market et ses innombrables stands ainsi que  les espaces restauration, mais également pour aller voir l’un des groupes programmés sur la scène du Metal Corner, FULL THROTTLE BABY, qui a réussi le tour de force de réveiller les métalleux quelque peu léthargiques assemblés sous le chapiteau – léthargie due probablement à l’attente relativement longue pour rentrer sur les lieux. Excellent groupe qui balance toute son énergie communicative dans un set court mais efficace, à l’image des compos coup de poing de leur dernier méfait « Rock n’ Brawl ». Une excellente mise en bouche pour les trois jours qui nous attendent. Après cela, le temps est venu pour nous de trouver à se restaurer et le choix se portera sur le stand de "Fouées", petits pains cuits à la minute et farcis d’une garniture salée ou sucrée. De quoi tenir au ventre pour reprendre la marche jusqu’au logement se trouvant à deux kilomètres du site. Pas question de se coucher trop tard, il faut être en forme pour le marathon musical qui commence le lendemain.

C’est sous un beau ciel bleu et un soleil agréable que s’ouvrent les portes de l’Enfer le vendredi matin. Encore un choc visuel tant le site est étendu, les ambiances sont travaillées jusque dans les moindres détails, l’espace est construit dans une logique imparable, profitant de la pente du terrain pour offrir aux Main Stage 1 et 2 un écrin idyllique. L’Altar, la Temple et la Valley surplombent le lieu et les écrans sont tellement immenses que l’on peut assister aux concerts de n’importe quel point de vue. La Warzone, un peu à l’écart, offre un univers complètement différent  façon "camp de prisonniers", et l’effet est encore plus frappant de nuit. Le volume est surpuissant et pourtant, à part quelques rares endroits où les sons se brouillent entre eux, il est possible d’entendre parfaitement un concert, sans être (trop) perturbé par ce qu’il se passe sur l’une des scènes voisines.

La prestation de BUKOWSKI est la première de cette longue série et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça réveille. Malgré le public encore disparate devant la Main Stage 2, le groupe envoie du lourd et le set auquel nous assistons est sans concession. C’est carré, précis, puissant, du bon boulot, malgré une programmation un peu tôt dans la journée. Ayant stupidement oublié mon chapeau à la maison, l’urgence est de me trouver un couvre-chef pour protéger mon œil malade de la luminosité. Mais peine perdue pour acquérir le chapeau estampillé Hellfest que j’avais repéré, il aurait fallu se placer à la fin de l’interminable file d’attente devant les stands du merch et louper tous les concerts de la journée. Retour donc à l’Extreme Market où je déniche l’accessoire indispensable pour affronter la puissance de Râ. Le moment est également venu de voir les amis qui étaient présents à cette 13e édition. Les retrouvailles sont formidables et les sourires présents sur tous les visages. On est heureux d’être là, tout simplement.



Sur la Main Stage 1 a lieu le concert de THE CHRIS SLADE TIMELINE, attendu notamment pour ses reprises d’AC/DC avec qui il officie depuis plusieurs années. Force est de constater que le batteur, même s’il assure ses parties sans faillir, a pris un petit coup de vieux. Il faut dire qu’il n’est plus tout jeune et le set que son groupe nous délivre, quoique sympathique, manque cruellement de punch et d’énergie. Concert un peu poussif et mou, mais comment leur en vouloir ? On ne peut pas effacer les années qui passent et le public ne leur en tient pas rigueur, reprenant en chœur les intemporels succès qu’ils nous délivrent pour finir leur spectacle sur un très bon "Highway To Hell". Sur la Main Stage 2, un court extrait de SONS OF APPOLO réussit à me convaincre de l’excellence des musiciens qui composent ce super-groupe. Mais aussi de l’ennui profond que ce style de musique génère à mon goût… A réserver aux amateurs de musique progressive archi-technique et démonstrative.

La prestation de ROSE TATTOO sur la Main Stage 1 m'a l'air plus satisfaisante, malgré l’état d’ébriété de plus en plus prononcé de son leader qui ne lâche que très rarement sa précieuse bouteille. Quoi qu’il en soit, il assure le show et ça transpire le bon vieux rock'n'roll qu’on aime écouter dans le fond d’un pub enfumé. Avant de retrouver Joan Jett & THE BLACKHEARTS, nous partons nous rafraîchir et par la même occasion profiter de l’ombre bienvenue des arbres du Metal Corner. N’ayant pas vu le temps passer, c’est donc à un concert légèrement amputé que j’assiste, mais quel plaisir de voir la dame sur scène qui nous balance ces riffs avec une belle énergie, assistée par un groupe au top. Et surtout, quel pied monumental d’entendre le tubesque "I Love Rock n’ Roll" chanté par tout le public présent. Le moment que tout le monde attendait. Suite à cela, MESHUGGAH sur la MS2 nous laisse K.O. avec un concert surpuissant où les basses sont gonflées à bloc. Ça ne fait pas dans la dentelle, c’est brut de décoffrage et ça lamine tout sur son passage. Efficace. Puis sur la MS1 arrivent les Suédois les plus connus des années 80 : EUROPE. Les brushings permanentés ne sont plus de mise, mais l’efficacité est bel et bien là. Le son est propre, Joey Tempest est en pleine forme, le groupe assure et nous assène plusieurs de ses grands classiques dont, bien évidemment, l’indétrônable "The Final Countdown" sur lequel la fosse se déchaîne. On chante, on saute, on danse. De la joie à l’état pur.



Le besoin d’une pause se fait sentir et c’est de loin que j’assiste à une partie de la prestation de Steven Wilson, qui, comme sur son dernier CD, offre un son parfait et une maîtrise absolue de sa musique. Le trophée du meilleur spectacle de cette première journée revient sans aucun doute aux HOLLYWOOD VAMPIRES qui ont réussi le challenge de mettre tout le monde d’accord. Le public est sous le charme de la bande à Alice Cooper, Joe Perry et Johnny Depp (qui aurait dû exercer les deux carrières d’acteur et de musicien en même temps, tant il est doué !). Les voix sont justes, le son est absolument parfait, les compositions et tubes se suivent à un rythme effréné et toujours avec un groove inimitable. Un show superbe qui nous amène à réviser notre jugement sur les papys du rock, car à 70 printemps, Monsieur Alice Cooper est toujours dans une forme étincelante. Pour être bien placée pour STONE SOUR, je profite des quelques minutes accordées entre les concerts pour me diriger au plus près de la MS2. Le calme avant la tempête car le groupe de Corey Taylor est très attendu, et dès les premières notes, ça pogote à fond dans la fosse, à tel point que je me vois obligée de reculer pendant le génial "Absolute Zero" pour ne pas me retrouver écrabouillée comme un moustique.

Mais cela me permet de profiter au mieux, malgré un son qui sera trop chargé en basses, couvrant souvent la voix du charismatique Corey. Et on fait aussi des rencontres sympathiques dans le public, lorsqu’on tombe sur des passionnés qui reprennent à tue-tête "Through The Glass", "Song # 3" et "Fabuless" qui clôture le concert. La petite heure allouée au groupe passe à vitesse grand V et la dose de puissance et de fun qu’ils nous ont balancée fait un bien fou. Pour pouvoir rejoindre la Valley sous laquelle évolue CORROSION OF CONFORMITY, je remonte vers l’esplanade du Merch et assiste à une partie de la prestation de JUDAS PRIEST de là-haut. Prestation impeccable où les classiques du groupe s’enchaînent. Rob Halford est très en voix, ses comparses sont d’une justesse absolue. Mais c’est un style un peu trop clichesque que je n’apprécie qu’à petite dose. Direction la Valley pour prendre en marche la machine à broyer qu’est CORROSION OF CONFORMITY, que je n’avais pas revu, hélas, depuis 1996. Même si leur dernier album est un peu moins abordable que les anciens, quel plaisir de réentendre Pepper Keenan et sa troupe ! Ce dernier est très en voix et ça bourrine bien. Le meilleur pour terminer la soirée avec des titres comme "Wiseblood", "Albatros", "Clean My Wounds". Et un seul regret, celui de ne pas avoir assisté au concert dans son intégralité.



Après une courte nuit mais un petit-déjeuner revigorant, il est temps de reprendre le chemin du site, sous un soleil toujours plus étincelant et des températures de plus en plus douces. La journée s’annonce la moins chargée des trois, et pourtant, l’une des plus émouvantes. Le moment semble bien choisi pour faire une halte shopping aux stands du Merch dont les files d’attente se sont considérablement réduites. L7 évolue sur la MS2 et nous regarderons leur prestation de loin. Les dames ont toujours autant la hargne et ça dépote sévère. Malgré la plastique avantageuse de sa chanteuse et ses contorsions du bassin, l’univers et la musique d’IN THIS MOMENT semble laisser de marbre une grande partie du public présent et nous abandonnons la partie au profit d’un petit rafraîchissement. RISE OF THE NORTHSTAR s’avère bien plus convaincant avec son metal crossover, agressif et parfaitement maîtrisé. Le groupe français ne fait pas dans la dentelle, pour le plus grand bonheur des fans de rap hardcore. Leur spectacle est efficace et leurs compos sont idéales pour faire remuer les foules.

Viennent ensuite ceux que je ne voulais rater pour rien au monde, après leur excellent passage au Download Festival en 2016. TREMONTI, dont le dernier album, « A Dying Machine », est une pure merveille, se produit sur la MS1 devant un parterre fort fourni. Avec un set puissant réunissant un condensé de ses quatre albums, le groupe s’assure un succès bien mérité. Les morceaux choisis sont parfaits pour un festival comme le Hellfest : sans concession, speed, heavy. Pas de place pour les ballades (pourtant magnifiques), Mark Tremonti a décidé de frapper un grand coup. "Another Heart", "You Waste Your Time", "Betray Me", "Flying Monkeys", "Throw Them To The Lions", "Radical Change", "A Dying Machine", et bien d’autres sont exécutés de mains de maîtres. Justesse des voix, son excellent, aucune fausse note, guitares incisives et batterie surpuissante. A noter d’ailleurs l’émouvante intervention du batteur Garrett Whitlock pour honorer la disparition de Vinnie Paul, dont nous avons appris le décès le matin même. Le set se termine, comme à l’accoutumée, par "Wish You Well", donnant lieu à un joli circle-pit balayé par les lances à incendie censées rafraîchir le public de la chaleur de cet après-midi.

Souhaitant se délester des emplettes effectuées plus tôt, un rapide aller-retour vers notre point d’ancrage s’est imposé. Timing parfait pour assister au concert de BULLET FOR MY VALENTINE, bien plus probants sur scène que sur leur dernier CD, « Gravity ». Les quatre Britanniques sont effectivement plus heavy et agressifs, nous délivrant un show très satisfaisant où leur metalcore mélodique d’origine, souvent qualifié de rock emo, prend toute sa mesure. Alternance de chants clairs et saturés, guitares en avant, rythmes bourrins, tout ce qu’il faut pour donner une irrésistible envie de taper du pied. Le groupe nous prouve qu’il ne fait pas que du rock pour minettes prépubères. Seul point dispensable, le solo de batterie, même s’il est bien exécuté, n’est pas ce qu’il y a de plus transcendant lors d’un festival.
Pour l’arrivée de BODY COUNT, une foule dense s’est massée devant la MS2. Véritables amateurs ou simples curieux de voir le phénoménal Ice-T en concert, qu’importe. Avec son bagout et son charisme, il rameute les foules et tient le public dans sa main avec sa musique, savant mélange de hardcore et de rap metal, l’un des pionniers du genre. Avec un spectacle à la mesure de la hargne et de la verve qui le caractérisent, le groupe se donne à fond, de la première à la dernière note. C’est violent et revendicatif, pas de place pour conter fleurette, et le public, même les non-initiés, se laisse embarquer. Sachant la journée fort longue qui nous attend le lendemain, on préfère s’éclipser, ratant par la même occasion le passage d’AVENGED SEVENFOLD, programmé vers 23h30. Mais qui veut aller loin ménage sa monture, paraît-il...
 


Le temps est toujours au beau fixe sur la campagne clissonaise. D’attaque pour affronter cette ultime journée, nous repartons vaillamment sur le site. Une interview avec DISCONNECTED programmée à 14h ne me permettra pas d’assister au concert de SHINEDOWN qui a sorti dernièrement un très bon album, « Attention Attention »... Mais je peux profiter de la fin du concert d’ASKING ALEXANDRIA, qui propose un post-hardcore mélodique pas mal du tout, même s’il n’a rien de bien original. S’ensuit ICED EARTH et son heavy classique, là encore pas très original peut-être, mais efficace. La violence et le côté brut de décoffrage de KILLSWITCH ENGAGE me parle beaucoup plus. Le groupe est très en forme et sa prestation est à la hauteur de nos attentes... Nous redescendons ensuite vers les Main Stages et n’en bougerons plus jusqu’à la dernière programmation, celle de NIGHTWISH que j’ai eu l’immense joie de rencontrer un peu plus tôt.

C’est donc avec ACCEPT que le marathon commence. Excellent concert que nous donnent à voir les Allemands : carré, précis, juste, le son est parfait. Les classiques défilent et on ne voit pas le temps passer. Quand retentissent les premières notes de "Balls To The Wall", on ne peut s’empêcher de penser que l’heure est passée trop vite. ARCH ENEMY n’aura pas la chance de bénéficier d’un son aussi clair, malheureusement, mais malgré cela, la belle Alissa White-Gluz et ses comparses vont délivrer un show sans concession et bien ficelé avec leur death mélodique et énergique. Le succès que rencontre le groupe est largement mérité, tant le charisme et le professionnalisme de la dame survoltée sont évidents. On ne pourra pas en dire de même quant à la prestation de MEGADETH, pourtant très attendue. Seul l’écran central fonctionne après un blackout complet pendant les 5 à 10 premières minutes du concert, empêchant les spectateurs placés sur les côtés droit et gauche de voir le groupe. La voix de Dave Mustaine est catastrophiquement fausse - quand elle n’est pas inaudible - ce qui n’est fort heureusement pas le cas des guitares. Mais le manque de vitalité est criant et tous les titres semblent mous. Dire que je n’ai pas reconnu "Hangar 18", alors que je l’adore ! Et les autres classiques comme "Take No Prisoners", "Dystopia", "Symphony Of Destruction" ou "Holy Wars" n’échappent pas au massacre. Seul "A Tout Le Monde" s’en sort avec moins de dégâts. Normal : c’est le public qui chante ! La déception est à la hauteur du fiasco et de l’amour que je leur porte : énorme. Qui plus est, le groupe raccourcit son passage de 10 bonnes minutes sur l’heure impartie, nous laissant comme un goût d’amertume en bouche...
 


Fort heureusement, ALICE IN CHAINS arrive à point nommé pour relever le niveau. Fan absolue depuis ses débuts, j’ai toujours regretté de ne pas l'avoir vu sur scène à l’époque du défunt Layne Staley. Depuis 2005, William Duvall assure le chant conjointement avec Jerry Cantrell et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne démérite absolument pas. Purée, quelle claque ce concert ! Le son est absolument parfait, la prestation des quatre musiciens somptueuse et émouvante au plus haut point, les hymnes s’enchaînent sans discontinuer : "Bleed The Freak", "Check My Brain", "Them Bones", la sublimissime "Nutshell" dédicacée au regretté Vinnie Paul (pas pu m’empêcher de verser une larme, tant cette chanson me fait vibrer depuis plus de 20 ans !), "We Die Young", la petite dernière, et non moins géniale, "The One You Know", pour finir sur les incontournables "Would?" et "Rooster". Pourvu que le groupe n’attende pas 10 ans pour revenir nous voir ! Je serai aux premiers rangs cette fois. Et on peut affirmer sans conteste qu’ALICE IN CHAINS a offert l’un des meilleurs concerts du Hellfest.

Le groupe que tous attendaient, IRON MAIDEN, prend la suite, avec sa ponctualité légendaire. Et là, c’est parti pour deux heures d’un spectacle gargantuesque et théâtral. Changements de décor - et de costumes pour le facétieux Bruce Dickinson - lights de toute beauté, tubes en rafale, avec notamment le très rare "Flight Of Icarus", excellent son et musiciens au top. Les fans sont ravis et ça bouge dans tous les sens, ça chante à tue-tête, ça prend des photos et ça filme à tout-va mais ça slamme un peu trop à mon goût, m’obligeant à me baisser par intermittence et m’empêchant de profiter du concert comme je l’aurai souhaité. Rien à redire en revanche concernant la prestation du groupe, parfaite de bout en bout, laissant les fans heureux et repus. Beaucoup désertent les lieux après cela pour aller voir EXODUS sous le chapiteau de l’Altar mais comme je souhaite plus que tout être bien placée pour le bouquet final prévu par NIGHTWISH, je me glisse vers les premiers rangs de la MS1 et je prends mon mal en patience... Car ette fois, je ne pourrai échapper à MARILYN MANSON et son univers glauque. Une heure durant, je vais me coltiner ses basses assourdissantes, ses jetés de micro (ploc !), ses lights rouges, rouges et puis… rouges, et ses jeunes (trop jeunes) filles seins nus en adoration devant le 'Sieur Manson. Décidement, je ne comprends rien ni à sa musique ni à son personnage malsain et répugnant. Mais une partie du public semble tout de même apprécier.
 


Que l’attente a été longue, mais quelle fraîcheur et quelle lumière nous ont offert NIGHTWISH après le trop sombre MARILYN MANSON ! Ça met du baume au cœur. Le concert, qui s’articule autour des titres les plus anciens, nous en met plein la vue avec des lights splendides, des écrans géants permettant de mettre en scène l’imaginaire de Tuomas Holopainen et de la pyrotechnie magnifique. Floor Jansen ne manquera pas à plusieurs occasions de remercier la foule encore présente à cette heure tardive. Elle est d’ailleurs dans une forme éblouissante, sautant et dansant, occupant toute la scène. Les autres sont également dans une forme olympique, tous très souriants et jouant à la perfection. Entendre des titres comme "End Of All Hope", le superbe "Gethsemane", "Come Cover Me" et le très agressif et heavy "Slaying The Dreamer" qui n’avaient pas été interprétés depuis des années soulève la foule et les fans sont aux anges. Tout le monde saute, s’éclate à fond, chante et s’amuse pour ces dernières minutes de festival. C’est un merveilleux concert qui nous convie dans le monde poétique et magique du groupe de metal symphonique. On peut ne pas aimer ou ne pas y être sensible, mais de toute évidence, NIGHTWISH réussit à nous embarquer vers les étoiles et je ne suis pas la seule à être sous le charme. Vivement le mois de novembre pour admirer le spectacle dans son intégralité à Paris !

Ainsi s’achève cette 13e édition du Hellfest, l’enceinte du site se vide progressivement, les métalleux et passionnés rentrent au bercail pour un repos bien mérité, avec l’espoir d’obtenir le précieux sésame l’année prochaine pour réitérer cette expérience magique et addictive.


Photos © Leonor Ananké/Ludovic Fabre/Fred Moocher - Portfolios Hellfest 2018
 

Blogger : Sly Escapist
Au sujet de l'auteur
Sly Escapist
Sly Escapist est comme les chats : elle a neuf vies. Malgré le fait d’avoir été élevée dans un milieu très éloigné du monde artistique, elle a réussi à se forger sa propre culture, entre pop, metal et théâtre. Effectivement, ses études littéraires l’ont poussée à s’investir pendant 13 ans dans l’apprentissage du métier de comédienne, alors qu’en parallèle, elle développait ses connaissances musicales avec des groupes tels que METALLICA, ALICE IN CHAINS, SCORPIONS, SOUNDGARDEN, PEARL JAM, FAITH NO MORE, SUICIDAL TENDENCIES, GUNS N’ROSES, CRADLE OF FILTH, et plus récemment, NIGHTWISH, TREMONTI, STONE SOUR, TRIVIUM, KILLSWITCH ENGAGE, ALTER BRIDGE, PARKWAY DRIVE, LEPROUS, SOEN, et tant d’autres. Forcée d’abandonner son métier de comédienne pour des activités plus «rentables», elle devient tour à tour vendeuse, pâtissière, responsable d’accueil, vendeuse-livreuse puis assistante commerciale. Début 2016, elle a l’opportunité de rejoindre l’équipe de HARD FORCE, lui permettant enfin de relier ses deux passions : l’amour des notes et celui des mots. Insatiable curieuse, elle ne cesse d’élargir ses connaissances musicales, s’intéressant à toutes sortes de styles différents, du metalcore au metal moderne, en passant par le metal symphonique, le rock, le disco-rock, le thrash et le prog. Le seul maître-mot qui compte pour elle étant l’émotion, elle considère que la musique n’a pas de barrière.
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