21 juin 2020, 10:30

POISON

• "Flesh & Blood" (1990 - Retro-Chronique)

Album : Flesh & Blood

Nous sommes (déjà) en 2020 et cet album fête ses... 30 ans !

Créé en 1983 à Mechanicsburg en Pennsylvanie, POISON a occupé à la fin des années 80 et début 90 une place non négligeable dans la case glam et hard rock (hair metal plus tard) avec trois albums consécutifs, « Look What The Cat Dragged In » en 1986, « Open Up and Say... Ahh! » en 1988 et celui qui nous intéresse ici, « Flesh & Blood » paru le 21 juin 1990. Fondé par le chanteur Bret Michaels (qui n’a conservé que le S à Michaels, de son vrai nom Sychak), le bassiste Robert Harry "Bobby Dall" Kuykendall et le batteur Richard Allan "Ricki Rockett" Ream, la troupe s’adjoint avant de démarrer sa carrière discographique proprement dite les services du guitariste Bruce Anthony "C.C. DeVille" Johannesson après avoir auditionné, selon les sources, un certain Slash (GUNS N’ ROSES) ou encore Steve Silva parti rejoindre le Joe Perry Project, groupe annexe du guitariste d’AEROSMITH.

En 1990, POISON est au pinacle de sa destinée et sort « Flesh & Blood », un poil plus rentre-dedans que ses prédécesseurs et gavé de chansons imparables, pour qui adhère à l’entreprise. Il se la joue cow-boy country à l’ancienne sur la courte instrumentale "Swampjuice (Soul-O)", ou rock-blues avec la bien-nommée "Poor Boy Blues". Ajoutons à cela la volonté de se légitimer avec des thèmes plus sérieux et sombres ("Valley Of Lost Souls" par exemple), POISON décoche ses flèches pour se planter en plein cœur de cible, celles des charts notamment où l’album se classe numéro 2 du Billboard et atteindra un cumul de ventes de plus de 7 millions d’exemplaires.

Si l’on omet les deux courts interludes, il reste sur ce disque douze titres desquels seront extraits 5 singles, rien que ça, entre juin 90 et juillet 91. « Flesh & Blood » est également le résultat d’une équipe technique de luxe, chapeautée par le producteur Bruce Fairbairn (AC/DC, AEROSMITH, BON JOVI entre autres) où l’ont rejoint l’ingénieur du son Mike Fraser (AC/DC, GUNS N’ ROSES parmi la pléthore de noms qu’il a à son actif) à la co-production et Steve Marino (LED ZEPPELIN, IRON MAIDEN...) pour le mastering.
Enfin, l’album a été enregistré dans les prestigieux studios Sterling Sound. Tout ça rappelle un peu un conte où les fées se penchent sur un berceau...
 


La pochette elle, représente le bras du batteur Ricki Rockett orné d'un tatouage du logo de son groupe et du titre. La version originale sera censurée dans certains pays, le Japon par exemple, où le sang sera épongé comme par magie afin de ne pas heurter la sensibilité de certains acheteurs. Sortira ensuite un album live, « Swallow This Live », afin de capitaliser sur le phénomène mais après, ce sera un peu le bordel... C.C. DeVille quittera le navire, se faisant remplacer par Richie Kotzen (certains diront que l’on n’y perdait pas au change) sur « Native Tongue » (1993) avant un long silence de 7 ans et retour aux affaires en 2000. A noter que durant la double décennie qui nous amène à aujourd’hui, sont passés en tant qu’intérimaires des intervenants de luxe tels les guitaristes Phil Collen (DEF LEPPARD, DELTA DEEP) et Tracii Guns (L.A. GUNS) ou le batteur Fred Coury (CINDERELLA).

La version du disque sortie en 2010 pour ses vingt ans voit deux morceaux s'ajouter à la liste, une version acoustique de "Something To Believe In" agrémentée de nouvelles paroles et une reprise instrumentale du célébrissime "God Save The Queen" des SEX PISTOLS.

A l’heure où nous écrivons, la tournée qui devait voir POISON embarquer dans une visite des stades US en compagnie de la tête d’affiche MÖTLEY CRÜE, ainsi que DEF LEPPARD et Joan Jett and THE BLACKHEARTS, a été repoussée à l’an prochain en vertu de la situation sanitaire mondiale.

Pour aller plus loin :

« Look What The Cat Dragged In » (1986)
« Open Up and Say Ahh! » (1988)
« Swallow This Live » (1991)

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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