29 janvier 2021, 14:49

Jason Bieler and THE BARON VON BIELSKI ORCHESTRA

• "Songs For The Apocalypse"

Album : Songs For The Apocalypse

A ne pas confondre avec Justin Bieber, ce nouvel et troisième album solo de Jason Bieler élégamment suivi par THE BARON VON BIELSKI ORCHESTRA est l’œuvre du chanteur et guitariste de SAIGON KICK, pour ceux qui étaient branchés sur la planète hard rock dans les années 90. On aurait aimé un intitulé moins pessimiste que « Songs For The Apocalypse » mais l’artiste en a décidé ainsi. Derrière un nom de groupe et une pochette très Victorienne dans l’esprit et un titre d’album qui ne respire pas la joie de vivre, qui plus est en ces temps pour le moins mouvementés, on retrouve 15 morceaux, un peu moins si l’on excepte les sortes d’interludes ci et là.

Comme indiqué plus haut, les fans de SAIGON KICK ne s’y tromperont pas et ne se retrouveront pas en terre inconnue sur ce disque, la voix caractéristique de Bieler au chant doublé étant l’une des marques de fabrique du groupe en son temps. Un effet utilisé par nombre d'artistes et qui fonctionne toujours en 2021. Nostalgie quand tu nous tiens... Tant et si bien qu’après une intro instrumentale, ''Apology'' nous met dans le bain et nous replonge 30 ans plus tôt. Ah oui, Bieler nous parle d’orchestre mais qu’en est-il exactement ? Loin d’être un ensemble avec cordes et queues de pie, on a affaire ici au carnet d’adresses du chanteur qui a fait appel à de nombreux invités et amis, que l’on retrouve sur les chansons au gré des affinités et sensibilités artistiques mais pas que, certains se montrant versatiles par rapport au style joué dans leur groupe d'appartenance. Ainsi, ''Apology'' permet d’apprécier le jeu de batterie de Todd La Torre, chanteur de QUEENSRŸCHE mais aussi très bon batteur à qui l’on doit les parties de leur dernier album en date, « The Verdict ». On continue ? Sur l’excellent ''Bring Out Your Dead'', c’est le bassiste David Ellefson (MEGADETH) qui se charge des parties rythmiques tandis que le fantasque et génialissime Devin Townsend s’occupe du solo. Deux chansons à ranger dans la catégorie rentre-dedans alors qu’au détour de ''Beyond Hope'', le chanteur de SKINDRED, Benji Webbe, se charge d’apporter son phrasé raggamuffin à une composition forcément pleine de groove. Là encore, Ellefeson tient la quatre-cordes et c’est à l’ancien guitariste des GUNS N' ROSES et actuel SONS OF APOLLO, Ron "Bumblefoot" Thal, que revient l’honneur de placer un solo dont lui seul à le secret. Pat Badger (EXTREME) est de la partie, Jeff Scott Soto (chanteur multi-cartes) aux chœurs sur ''Alone In The World'' et... j’arrête là car ils sont trop nombreux à citer. Les ambiances diverses sur lesquelles on surfera tout au long du disque forment un tout cohérent, bien que parfois très différentes les unes des autres. Un brin d’electro, un soupçon de pop, tout cela s’incorpore sans heurts et avec élégance.

En résumé, si vous aimez votre hard musclé, bourré de mélodies et exécuté de main de maître par une kyriade de musiciens tous plus doués les uns que les autres, n’hésitez pas, « satisfaction guaranteed » comme le chantait Bon Scott. Quant aux fans de SAIGON KICK, ils sont déjà en train de l’écouter. Merci bien Mr le Baron...

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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