29 avril 2022, 18:40

DIE APOKALYPTISCHEN REITER

"Wilde Kinder"

Album : Wilde Kinder

Vrombissements de metal en provenance d'outre-rhin, DIE APOKALYPTISCHEN REITER « sind wider da », traduisez "sont de retour" dans notre langue... « Wilde Kinder » et leur cri de ralliement pour ce nouvel album. Alors accompagnons ces enfants sauvages teutons dans le sillon de cette nouvelle production.

Pour illustrer le titre d’introduction, "Von Freiheit Will Ich Singen",  DIE APOKALYPTISCHEN REITER se lancent dans une joyeuse gigue metal, avec de virevoltants soli que ne renieraient pas des groupes folk comme SALTATIO MORTIS. C’est enlevé et vivifiant, sans retenue, à la gloire d’une liberté musicale totale. "Volle Kraft" est plus indus, avec une rythmique martiale pour des riffs cracheurs d’un feu métallique, hypnotique à souhait jusque dans ses refrains profonds et gutturaux. Chanter en allemand est toujours un plus pour un rendu détonnant. "Alles Ist Gut ?". Oui, avec ces premiers morceaux on est dans du très bon DIE APOKALYPTISCHEN REITER, même si on s’éloigne des débuts mortels (comprenez death mélodique) de la carrière du groupe. Les rythmes et chants se font variés, tant violents que mélodiques. Nous conservons toutefois une sincérité musicale qui n’est pas sans faire écho au dernier HAMATOM.

Ca s’énerve bien avec "Wilde Kinder". Sur un rythme ultra catchy on se prend des riffs bien offensifs et martelés, quant au frontman Fuchs, il se lâche dans toutes les gammes qui le caractérisent. Excellente musique... d’enfants sauvages qui lâchent leur rage. "Leinen Los" est un virage radical, vers une chanson de marin un soir de spleen aux embruns salés. On se prend par les bras et on tangue en chantant dans un coin de la taverne. Si comme moi tu as été bercé près du Rhin (non, je n’ai pas dit près du mur...) ce genre de roulis heavy metal mélancolique te parlera très certainement. Recette reprise pour le titre "Blau".

L’ambiance se fait gothique avec "Euer Gott Ist Der Tot", les riffs lourds et dégoulinants, les breaks lancinants et religieux. Goûteux et glauque. "Nur Frohes Mutes", une bonne charge de cavaliers excités, le groupe mérite toujours son nom, les riffs et refrains sont fédérateurs, de quoi se régaler dans des concerts exaltés. "Der Eisenhans" est une incontournable envolée métallique aux tripes mélodiques s’étalant généreusement. "Ich Bin Ein Mensch", ou un dernier sursaut de l’album aux sonorités légèrement samba et indus, l’occasion pour DIE APOKALYPTISCHEN REITER de vous secouer encore comme il faut. Trois petits riffs et puis s’en vont.

DIE APOKALYPTISCHEN REITER nous sert un album de très bonne facture, et même si certains auraient rêvé de plus de death mélodique, franchement on passe un agréable moment de musique heavy variée, une joyeuseté musicale qui vaut son pesant de riffs et "d’or-eilles". « Wilde Kinder » offre une ambiance... "Teutonniquement vôtre" !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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