8 janvier 2024, 18:00

TOP ALBUMS 2023

Par Laurence Faure


Voici venu le temps des bilans (pour les rires et les chants par contre, c'était encore pas pour cette fois…) et donc des tops albums de l'année écoulée. Par ordre alphabétique, voilà quelques-uns des LP qui ont le plus tourné sur ma platine. 
 

AVATAR : « Dance Devil Dance »
Toujours aussi éclectique, le groupe suédois en rouge et noir signe ici l'un de ses albums les plus aboutis et les plus réjouissants. Car au milieu de ce joyeux “bordel” parfaitement maîtrisé aux multiples influences, les clowns maléfiques arrivent aussi à nous faire bouger avec leur groove. Une vraie “Dance macabre” en quelque sorte…


EXTREME : « Six »
Il aura fallu attendre 15 ans pour que les “pornograffiteurs” fassent enfin leur grand retour. Et avec l'art et la manière ! « Six », 6e réalisation en 30 ans du trio originel rejoint par un nouveau batteur, regorge de titres aussi mélodiques qu'enthousiasmants. A la fois classiques et modernes, les compos, sublimées par le jeu (et les chœurs) de Nuno Bettencourt, sont un régal. L'attente en valait la peine.


IN FLAMES : « Foregone »
Ils s'étaient un peu perdus ces dernières années en empruntant des chemins de traverse. Mais, rejoints par Chris Broderick, ex-guitariste de MEGADETH, les créateurs du son death mélodique de Göteborg ont redressé la barre avec un 14e album velu. “L'effet THE HALO EFFECT”, composé d'ex-membres du groupe, aurait-il été un électrochoc salutaire pour IN FLAMES ?


MASS HYSTERIA : « Tenace - Part 1 & Part 2 »
Alors que de nombreux groupes sont juste capables de rabâcher éternellement les recettes qui ont fait leur succès, MASS HYSTERIA fait partie de ces happy few sur qui les années et le manque d'inspiration qui va souvent de pair semblent ne pas avoir de prise. Si ce diptyque au son énorme est très homogène, j'avoue avoir toutefois une petite préférence pour le premier volet de « Tenace ». Ne serait-ce que parce que Mouss, qui joue toujours aussi bien avec les mots, chante : « Tout va si mal que le meilleur est pour bientôt » dans “Mass Veritas”. Une phrase qui est aussitôt devenue mon mantra. Question toutefois : c'est quand « bientôt » ?


RIVAL SONS : « Darkfighter »
Groupe live tout-terrain par excellence, RIVAL SONS est une valeur sûre du classic hard rock et, plus précisément, du rock 70's. Si « Darkfighter », premier opus du diptyque, demeure dans la veine de ce à quoi les Californiens nous ont habitués – mais en même temps, voilà longtemps qu'ils ont trouvé leur style –, jamais on ne pourra remettre en question leur sincérité. Pas de doute, Jay Buchanan & Cie jouent avec les tripes. Marche aussi pour « Lightbringer », sa “suite” arrivée quatre mois plus tard, mais que j'aime cependant un peu moins. 


SLEEP TOKEN : « Take Me Back To Eden »
Envoûtant, le quartet anglais qui entretient le mystère le plus complet quant à l'identité de ses musiciens a signé avec « Take Me Back To Eden », dernier chapitre de sa première trilogie, son meilleur album en date. Mélange de styles musicaux d'une immense variété (trip hop, post-rock, prog, alt-rock… et metal, il va sans dire), leur univers qui n'appartient qu'à eux peut se révéler déroutant de prime abord sur certains titres, mais gagne en puissance au fil des écoutes. Bienvenue par-delà le mur du Sommeil.

 


SPIRITBOX : « The Fear Of Fear » 
Avec un seul album à son actif, « Eternal Blue », SPIRITBOX est certainement l'un des nouveaux groupes qui a le plus tourné depuis sa sortie, en 2021. Emmené par la versatile Courtney LaPlante, le quartet phobophobe offre avec les 6 titres de cet EP une vision à 360° de son univers musical particulièrement étendu. Du brutal “Cellar Door” à l'éthéré “Ultraviolet”, les Canadiens ont a priori un bel avenir devant eux. 

 


STAIND : « Confessions Of The Fallen »
Peut-on vraiment séparer un artiste de son œuvre ? Et vice-versa ? C'est la question que je me pose encore, Aaron Lewis, le chanteur/guitariste de STAIND, étant un Trumpiste convaincu, homophobe et raciste de surcroît. Un pléonasme la plupart du temps… “Malheureusement”, serais-je tentée de dire, depuis « Dysfunction » (1999), j'aime le nu-metal du quartet américain et sa voix. « Confessions Of The Fallen » reprend les choses là où il les avait laissées il y a douze ans avec « Staind », son précédent album. Et c'est toujours aussi bon – ou, du moins, ça me plaît toujours autant. Pour l'heure, on dira que c'est là l'essentiel.


THE WARNING : « ERROR » 
OK, le 3e LP studio de THE WARNING est sorti en 2022 mais ce n'est que cette année que ce formidable power trio formé de jeunes sœurs mexicaines est arrivé jusqu'à mes oreilles. Même si j'avais apprécié leur version très réussie de “Enter Sandman” sur « The Metallica Blacklist » l'année précédente. Une identité propre soulignée par le chant des trois musiciennes, des titres accrocheurs à l'énergie débordante, des prestations live remarquées… Pas de doute, THE WARNING devrait devenir un groupe majeur dans les prochaines années.


THE WINERY DOGS : « III »
Comment des musiciens de ce calibre – le guitariste/chanteur Richie Kotzen (lui-même et le classieux SMITH/KOTZEN), le batteur Mike Portnoy (DREAM THEATER…) et le bassiste Billy Sheehan (MR. BIG, SONS OF APOLLO…) – peuvent-ils faire preuve d'autant de virtuosité tout en demeurant accessibles au plus grand nombre ? C'est bien là la magie de ce trio d'exception qui signe ici son troisième essai, une fois de plus transformé. En attendant le quatrième…


Et aussi...

GHOST : « Phantomime »
Parce que ce nouvel EP de reprises vaut plus particulièrement pour sa cover de “Jesus He Knows Me” de GENESIS, que l'on croirait avoir été composé par Tobias Forge, et son hommage à “Phantom Of The Opera” d'IRON MAIDEN.

GODSMACK : « Lighting Up The Sky »
Parce que depuis leur premier album éponyme en 1998, j'ai toujours accroché à la voix de Sully Erna et aux compos des Bostoniens. Même si j'ai une petite préférence pour « When Legends Rise » (2018), son prédécesseur.

METALLICA : « 72 Seasons »
Parce que même si je lui préfère « Hardwired… To Self-Destruct », j'aurais quand même du mal à ne pas citer METALLICA qui a tant compté pour moi.

NEMOPHILA : « The Initial Impulse »
Parce que le temps de 4 reprises (dont une de SLIPKNOT et une de SYSTEM OF A DOWN), les excellentes musiciennes rappellent qu'elles sont l'un des meilleurs groupes à avoir émergé du Pays du Soleil-Levant.

PARADISE LOST : « Icon 30 »
Parce que, même si les Anglais déprimés/déprimants ont succombé à la “facilité” qui consiste à réenregistrer intégralement un ancien album, cette version 2023 rappelle l'influence déterminante de PARADISE LOST dans le doom. Et que la délectation morose, ça a parfois du bon.

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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