En ce début d’été, il est étonnant de voir des groupes se produire en dehors des gros festivals. C’est pourtant le cas ce soir avec les Canadiens KATAKYSM face à une énorme concurrence puisque Rob Zombie se produit le même soir à moins d’un quart d’heure de là ! Le style est différent mais il est néanmoins toujours difficile de lutter quand un pareil concert vous fait de l’ombre !
Plusieurs fans de death metal ont cependant fait le déplacement, et la salle se remplit peu à peu…
Groupe luxembourgeois, visiblement très à l’aise sur une scène qu’il connait aussi bien que sa salle de répèt’, SCARRED ouvre le bal sur un metal aux sonorités modernes et accrocheuses. Les titres "Gaia" et "Perfect Circle" sont assez rapides et permettent au groupe de retenir l’attention des curieux lors des premières parties.
Le troisième titre "Low" est plus difficile à écouter. Lent et parfois un peu gras, il casse le rythme et on décroche. La faible affluence n’arrange rien : on se sent un peu seuls dans la fosse et l’ambiance générale s’en ressent. Mais le quartet s’accroche et il a raison ! Avec ses deux derniers titres, on renoue avec de bonnes sonorités lourdes, un chant posé et une batterie rapide. Ca ne vous rappelle rien ? Franchement on frôle ici le "Gojilike" mais il faut avouer que c’est très bien fait. Vivement que SCARRED grandisse et trouve son propre style, ça ne promet que du bon !
Totalement différent du groupe précédent, COSMOGON s’inscrit plus dans la lignée de la soirée : le death metal. Armés de leur premier EP, "Chaos Magnum", les cinq garçons entendent chauffer la Kulturfabrik avant l’arrivée des Canadiens ! Malheureusement, une voix un peu fébrile et un son plus que moyen auront raison des efforts des Luxembourgeois. Le set tire en longueur, les morceaux sont assez répétitifs et il n’y a guère que quelques fans pour remuer un public un peu dépité. COSMOGON se rattrape sur la fin notamment grâce à de jolis soli de guitares et quelques riffs de basses lourds à souhait !
Les choses sérieuses débutent vers 21h45 avec l’arrivée sur scène de KATAKLYSM. D’emblée on se retrouve face à un son énorme et il suffit de quelques minutes pour que nos oreilles se remettent du premier riff ! Visiblement très en forme et heureux d’être au Luxembourg, Maurizio Lacono donne tout sur scène et parvient à faire bouger un public pourtant peu nombreux. Les titres s'enchaînent avec une puissance maîtrisée et constante. Les deux fameux titres "Push The Venom" et "Fire" (réclamés à corps et à cri par un imposant fan teuton), seront le point d'orgue de ce déchainement dévastateur. Le groupe, dans son ensemble, ne fait pas dans la retenue. Son enthousiasme et le contact avec le public est un vrai plaisir et ajoute un vrai plus à cette excellente prestation.
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