6 janvier 2023, 18:51

TOP ALBUMS 2022

Par KillMünster


La nouvelle année, c'est souvent l'occasion de prendre de bonnes résolutions, comme arrêter de picoler ou se décider à foutre la paix au chat de la voisine (lui qui apprécie si peu d'être pris pour un ballon de foot à chaque fois que sa mégère de maîtresse a le dos tourné !). Mais c'est aussi le temps des bilans, la période propice pour se retourner sur une année riche en sorties discographiques aptes à émerveiller tout bon métalleux qui se respecte. Voici donc le Top Albums 2022 du Père Killmünster !
 

MACHINE HEAD : « Øf Kingdøm And Crøwn »
Du massif, du lourd, du brutal, mais aussi du mélodique et du mélancolique. Voici la recette concoctée par MACHINE HEAD pour charmer les esgourdes des amateurs de décibels sur son 10e album studio. Normal, me direz-vous, le tout-venant ayant été piraté par les mômes, amateurs de deathcore et plus bêtes que véritablement méchants, il fallait bien se risquer sur le bizarre. Et on ne le regrette pas une minute tellement « Øf Kingdøm And Crøwn » est intense. Les 13 titres qui composent cet album sont autant de leçons en matière de riffing et d’harmonies de barjots. De quoi redonner de l’acné à James Hetfield ! Bon courage à lui et à ses comparses pour nous faire oublier ce disque avec « 72 Seasons », en tout cas...


SCORPIONS : « Rock Believer »
Les Scorps ont puisé dans leur passé pour retrouver l’inspiration et grand bien leur en a pris car on ne les avait pas entendus aussi rageurs depuis « Unbreakable » en 2004 ! L’énergie qui habite ce « Rock Believer » est similaire à celle qui faisait de « Lovedrive » ou « Blackout » des classiques que l’on écoute avec toujours autant de plaisir plus de 40 ans après leur sortie. Bien sûr, les ficelles utilisées sont parfois un peu grosses (''Roots In My Boots''), mais force est de constater que des brûlots comme ''Gas In The Tank'', ''Knock ‘Em Dead'', ''Shining Of Your Soul'', ''Seventh Sun'' ou ''Peacemaker'' auraient eu toute leur place sur les albums susmentionnés. Un régal pour qui, comme votre serviteur, a vécu en direct ces années magiques durant lesquelles SCORPIONS régnait en maître incontesté sur la planète hard/metal (en gros, entre 1982 et 1986). L’arrivée de Mikkey Dee n’est sans doute pas étrangère à cette inespérée cure de jouvence...


Ozzy Osbourne : « Patient Number 9 »
On ignore quel rôle a joué la technologie dans la qualité du chant d’Ozzy sur ce « Patient Number 9 », mais un constat s’impose dès la première écoute : le Prince des Ténèbres n’a rien perdu de sa voix si délicieusement lancinante malgré le poids des ans et la maladie. Car rien n’aura épargné le Madman ces dernières années, pas même la maladie de Parkinson qui, on l’imagine aisément, mettra un sérieux coup d’arrêt à ses velléités de tournées. En tout cas, le bonhomme a toujours su s’entourer et si son nouveau mentor, le multi-instrumentiste Andrew Watt, est encore une fois présent en tant que producteur, compositeur et musicien, c’est surtout la présence de plusieurs guitaristes de renom (Jeff Beck, Eric Clapton, Tony Iommi et... Zakk Wylde !) qui fait la particularité d’un « Patient Number 9 » digne de la comparaison avec « No More Tears » ! Excusez du peu.


ARCH ENEMY : « Deceivers »
Accompagné par plusieurs clips-vidéo de grande classe, ce nouvel ARCH ENEMY n’a pas forcément beaucoup fait avancer le schmilblick du côté du groupe de Halmstad (Suède), mais il a au moins prouvé une chose : que Michael Amott et les siens écrasent la concurrence quand il s’agit de jouer un thrash aussi heavy que classieux. Rutilante comme une Harley-Davidson flambant neuve, la musique du quintet perpétue, avec plus de brutalité, le metal des 80’s tel que le pratiquait JUDAS PRIEST sur le légendaire « Defenders Of the Faith ». Des soli de folie, une paire rythmique déchaînée, une Alissa maîtresse de son sujet, y compris en chant clair (''Handshake With Hell''), que demander de plus ? Une production léchée, peut-être ? C’est également le cas, le son concocté par Jacob Hansen (VOLBEAT, AMARANTHE...) étant littéralement hénaurme ! Tout juste regrettera-t-on la discrétion du talentueux Jeff Loomis qui, même s’il signe ici quelques très beaux soli, reste sous-exploité par le groupe.


RAMMSTEIN : « Zeit »
« Le temps qui passe jamais n’efface les souvenirs des beaux jours passés » chantait Julio Iglesias dans cette tuerie thrash qu’est ''Où est passée ma Bohème''. On ignore si le basané bellâtre a inspiré nos six Allemands à l’heure de composer leur 8e album, toujours est-il que l’angoisse existentielle habitant les 11 compositions de « Zeit » nous a valu de grands et beaux moments (''Armee Der Tristen'', ''Zeit'', ''Meine Tränen'', ''Lügen'', ''Adieu''). Sans compter que tout n’est pas si noir sur ce disque. J’en veux pour preuve ''Dicke Titten'', sur laquelle Till et les siens semblent répondre à Alain Souchon, qui aime volontiers voir sous les jupes des filles : « Nous, nous préférons regarder leurs gros nichons ! ». Haaaaa, le lyrisme allemand !


BLIND GUARDIAN : « The God Machine »
L’expérience DEMONS & WIZARDS a profondément marqué Hansi Kürsch et cela se ressent sur « The God Machine » tant la recherche d’efficacité est prégnante à travers chaque riff, chaque break ou refrain. L’écoute de ''Secrets Of The American Gods'' vaut à elle seule l’achat de cet album qui, s’il ne révolutionne en rien la discographie du gang de Krefeld, vient à point nommé pour nous rappeler quel grand groupe de power metal est BLIND GUARDIAN. La dernière fois que le groupe avait sorti une telle bombe, l’année comportait deux ''9''. C’est dire !


EVERGREY : « A Heartless Portrait (The Orphean Testament) »
Eternels Poulidors de la scène metal européenne, il serait grand temps que les Suédois aient la reconnaissance qu’ils méritent tant « A Heartless Portrait (The Orphean Testament) » renferme, une nouvelle fois, son lot de pépites metal énergiques mais également mélancoliques. Une habitude puisqu’à chaque fois qu’EVERGREY sort un nouvel album, il squatte les Tops Albums des rédactions de nombreux magazines et sites spécialisés. Toujours plébiscité par les critiques, le groupe semble éternellement boudé par le public, la faute à... A quoi, d’ailleurs ? Parce que franchement, que manque-t-il à ce metal habité et inspiré, alliant technique instrumentale de haute volée et mélodie, le tout emmené par la voix magnifique de Tom S. Englund ? Quel gâchis !

Blogger : KillMunster
Au sujet de l'auteur
KillMunster
KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK