28 décembre 2023, 19:58

TOP ALBUMS 2023

Par Clément

Blogger : Clément
par Clément


A quelques heures de refermer ce chapitre metallique estampillé 2023 fort goûtu, il est temps de jeter un œil dans le rétroviseur et de vous faire part des dix albums qui m'ont le plus secoué la couenne cette année ! Classés sans ordre particulier, sinon alphabétique, ces dix-là ont tous constitué pour moi de petites pépites que j'ai consommées sans modération. Avec, en cadeau bonux, le disque "découvert" que je n'attendais pas du tout et qui, lui aussi, vaut son pesant de saindoux ! Allez, vivement 2024 pour se repaître ensemble de bonnes choses toutes aussi savoureuses que celles qui vont suivre...
 

BESTA : « Terra Em Desapego »
Le travail d'orfèvre délivré sur chacune des sept compositions de « Terra em Desapego » est remarquable, des soli maléfiques aux rythmiques vertigineuses délivrés par la paire de guitaristes, en passant par les coups de latte bûcheronnesques assénés avec passion par un Paulo Lafaia (SINISTRO, WE ARE THE DAMNED) aux abois. Tout sonne juste, sans chichis et ravira à n'en point douter les amateurs d'un death/thrash monstrueux... complètement addictif une fois la première cuillerée engloutie goulûment.


CANNIBAL CORPSE : « Chaos Horrific »
« A l'orée de ce terrifique nouveau chef-d'œuvre d'ordure tellurique, le bien amputé et pansé au préalable « Chaos Horrific », on plonge dans un poisseux marécage métaphorique, irradié de par les pores infectés en un brise-nuque fatal de fin du monde spectrale et d'autophagie fœtale consommés en un fin banquet cannibale de surcroît… » - Charles Zampol.
PS : Je n'aurais pas mieux dit... mais avec certainement bien moins de finesse : burps ! En tout cas, ce dernier cru de CANNIBAL CORPSE est tout bonnement jouissif...


DHEIMSGARD : « Black Medium Current »
« Voilà bel et bien définitivement un album à vivre, à ressentir, à contempler. Le black metal avant-gardiste de DØDHEIMSGARD peut être dérangeant mais il est toujours sincère. Pour les plus fervents défenseurs de l’exploration musicale parmi vous, n’hésitez pas à l’écouter en pleine conscience pour découvrir toutes les couches cachées sous une musique d’un premier abord originale, mais tellement plus intense et profonde au fur et à mesure des écoutes. A déguster sans modération. » - Aude Paquot.


HÄXANU : « Totenpass »
Oeuvrant dans un style personnel glacial et toujours mélodique, bourré de trémolos somptueux, HAXANU se fend cette fois-ci d’un nouvel album où tout son amour pour DISSECTION et des formations hébergées par le label suédois No Fashion transpire par tous les pores. HÄXANU partage en effet avec ces formations historiques le sens inné du riff froid et précis ainsi qu’un attrait immodéré pour les mélodies épiques. Et ces 45 minutes prennent ici l’allure d’un véritable tour de force avec du trémolo à la fois dans les riffs et dans la voix.Grandiose !


MEMORIAM : « Rise To Power »
Cinquième album de MEMORIAM, « Rise To Power » est une nouvelle fois illustré de main de maître par le légendaire Dan Seagrave et produit par Russ Russell avec qui le groupe semble avoir trouvé la bonne formule puisque celui-ci travaille à leur côté depuis 2019. De bons points qui garantissent d’entrée de jeu le plaisir des yeux et des oreilles. Et ces dernières seront en tout point ravies de constater que le quatuor maîtrise son propos toujours sur le bout des doigts puisqu’ici chaque riff suinte l’amour du metal à l’ancienne par tous les pores. Chaque coup de manche, de cymbale ou de baguette n'est ici que prétexte pour rendre un vibrant hommage au death metal dans sa forme originelle, avec ce qu’il faut de doom pour lui conférer ce côté rouleau-compresseur des familles.


DYING FETUS : « Make Them Beg For Death »
Le trio américain en a toujours dans la besace et ne se prive pas pour l'afficher même s'il a choisi depuis quelque temps de varier légèrement son propos afin de rompre avec la monotonie. Ainsi, "Hero’s Grave" et "Subterfuge" s'inscrivent dans cette lignée de morceaux massifs et puissants que le groupe réserve pour la fin du disque pendant que le reste, avec une mention pour "Throw Them In The Van", renoue avec ce gros brutal death sanguinaire mâtiné de hardcore dont seul DYING FETUS a le secret. Une recette qui avait déjà fait ses preuves sur le précédent, « Wrong One To Fuck With », dernier album délivré il y a déjà six ans, ici troussée avec un savoir-faire et un doigté qui forcent le respect. Bien sûr « Make Them Beg For Death » ne déroge pas à la règle tant il est le garant d'une tradition que le groupe assure avec ferveur depuis bien longtemps.


MISERERE LUMINIS : « Ordalie »
La formation québecoise propose toujours à merveille ces guitares dissonantes qui font la nique aux tempos écrasants et embardées mélancoliques qui mettent à l’honneur un groupe réfléchi, capable de dépasser le simple exercice de style pour s'approprier des tempos variés et proposer des ambiances très travaillées. Le maelström de riffs tranchants qui ouvre l’album sur "Noir Fauve" en est une parfaite illustration : la section rythmique, audacieuse, dévoile des parties bouillonnantes toujours habitées par un sens de la mélodie pointu. Un sens de la mélodie qui développe des textures riches alternant avec des passages plus posés, les uns s'imbriquant aux autres de manière homogène, presque naturelle. Superbement illustré par un Adam Burke bien inspiré, « Ordalie » est un album que vous ne devez louper... sous aucun prétexte !


MOONREICH : « Amer »
Les sombres ambiances présentent sur le dernier album de MOONREICH matérialisent à merveille le côté plus "progressif" du disque, des structures plus complexes et abouties qui font mouche à chaque fois. Et ce qui prédomine finalement à l’écoute de cet "Amer" savoureux, c’est la maîtrise. Une maîtrise logique au vu de l’évolution qu’a entamée le groupe depuis ses débuts, quelque part en 2008, mais alors sans ligne directrice bien précise. La bande à Weddir a affiné depuis son style pour s’inscrire dans une mouvance plus sombre, jonglant entre envolées brutales et parties plus calmes, rythmiques écrasantes qui croisent le feu avec des blasts savoureux. La recette fonctionne ici à merveille et installe le groupe aux côtés des formations tricolores qui comptent en matière de metal extrême.


SUFFOCATION : « Hymns From The Apocrypha »
Une fois encore SUFFOCATION ne se prive pas de balancer sur son dernier album quelques scuds dont lui seul a le secret, "Perpetual Deception", "Immortal Execration" et "Embrace The Suffering" sont à ce titre les grands moments de l’album avec ce côté frondeur et vicelard qui rappellera de bons souvenirs à ceux qui portent « Pierced From Within » aux nues. Pas question cependant de se reposer sur son passé, SUFFOCATION livre ici une prestation impeccable, consistante de bout en bout en y incorporant ce qu’il faut de changement pour capturer l’attention du début à la fin. Well done again, boys !


SÜHNOPFER : « Nous Sommes d’Hier »
« Une fois encore avec ce superbe « Nous Sommes d’Hier », SÜHNOPFER prouve que le black metal, si conventionnel par ailleurs, a tout à y gagner en adoptant une ligne de conduite qui va au-delà des sentiers battus. Avec des accents baroques, de la variété française et de l’ingéniosité, il est possible de créer des mélodies extrêmes et même glaciales. Il faut simplement oser. Ardraos ose. » - Aude Paquot


Et...en cadeau bonus, ma découverte de l'année !

FIRES IN THE DISTANCE : « Air Not Meant For Us »
« Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore FIRES IN THE DISTANCE, il est temps de vous laisser conquérir par leur doom/death des plus réussis. « Air Not Meant For Us » est assurément un album pour tous les amateurs d'une musique aussi mélodique qu'atmosphérique. Mais il conviendra aussi à toutes celles et ceux qui souhaitent vivre des émotions puissantes et profondes, sur une bande -on enivrante. A découvrir sans hésitation ! » - Aude Paquot.

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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