25 juillet 2020, 18:45

LES CAHIERS DE L'ETE #05.2

• HARD/HEAVY/PROG de 1995 à 2000


Les modes se suivent mais ne se ressemblent pas ! Après l'avènement mondial du grunge, du jean troué et de la chemise à carreaux, de nouvelles sonorités inédites se font entendre par de jeunes formations américaines qui ont grandi en écoutant sans discernement metal et rap. C'est le début du nu-metal et de la guitare à 7 cordes, du pantalon de jogging, des KORN, LINKIN PARK et autres LIMP BIZKIT, et pourtant...
 

BAD RELIGION - All Ages (1995)
Il n’est jamais trop tard pour arborer une crête mentale et découvrir les papes du punk californiens de BAD RELIGION au travers d’une compilation à défriser les bien-pensants. Rythmes effrénés, guitares acérées, le prophète Greg Graffin égratigne les réactionnaires adeptes de la terre et de la pensée plates, affirmant que la vie digitale est l’idéal du bonheur. Morceaux concis et soli mélodiques pour une circoncision en règle des croyances abrutissantes, le prof et ses prophètes prêchent une "Faith Alone". Les trumpettes de l’Amérique libertaire sont toujours d’actualité 25 ans après. Jamais religion n’aura été aussi bonne !
(Christophe Scottez)


​KISS - KISS Unplugged (1996)
Les concerts acoustiques étant particulièrement en vogue à l'époque sur la chaîne MTV, la paire Gene Simmons et Paul Stanley va se plier elle-aussi à cet exercice particulier en invitant pour l'occasion les anciens compères Peter Criss et Ace Frehley. Leur réunion tant espérée par les fans (et les promoteurs...) exacerbera les esprits au point de déboucher quelques mois plus tard sur une tournée mondiale particulièrement juteuse... et reléguera au second plan cet album excellent de bout en bout où la mise en place impeccable fait encore aujourd'hui office de maître-étalon.
(Crapulax)


​FIREHOUSE - 3 (1995)
Après un gros succès commercial aux Etats-Unis avec son premier album éponyme écoulé à plus de 3 millions d'exemplaires, la formation de Caroline du Nord voit son aura faiblir au fur et à mesure, avec « Hold Your Fire » (vendu à 873 000 copies) puis son troisième album qui à l'inverse conforte la position du groupe à l'étranger et notamment en Asie du sud-est. A tel point que, face au manque de promotion de son label américain, FIREHOUSE en viendra à signer sur un label japonais : Pony Canyon.
(Crapulax)


​MY DYING BRIDE - The Angel And The Dark River (1995)
Parmi les albums de doom qui ne peuvent être mis de côté, celui-ci en est un. Une heure de pur bonheur dépressif. Le groupe se distingue par la présence d'un violon qui, associé aux claviers , apporte aux compositions ce relief et cette mélodie qui transforment la dépression en bonheur auditif. La longueur et la richesse des compositions sur lesquelles vient se poser le chant de Aaron Stainthorpe est une complainte qui fait de cette œuvre un must incontournable. Une quintessence qui s'exprime de la pochette à la dernière note qui disparaît dans le profondeur de la nuit.
(Bruno Cuvelier)


​CORROSION OF CONFORMITY - Wiseblood (1996)
Le stoner bien gras et un poil psychédélique de CORROSION OF CONFORMITY prend sur « Wiseblood » une nouvelle tournure, plus puissante et directe, plus groovy et plus émotionnelle. Après l’excellent « Deliverance », le groupe assène ce disque qui sera considéré, à juste titre, comme l’un des meilleurs albums de sa carrière. "King Of The Rotten", "The Door", "Wiseblood", "Man Or Ash" avec la participation d’un certain James H., sont autant de morceaux à redécouvrir de toute urgence. Dieu, quelle tristesse que ce groupe n’ait pas eu la reconnaissance qu’il mérite !
(Sly Escapist)


​PANTERA - Official Live: 101 Proof (1997)
Si les albums de PANTERA étaient autant de poings dans la gueule à l’image de la pochette de « Vulgar Display Of Power », ses concerts eux étaient une espèce d’apocalypse sonore et prenaient encore une autre dimension sur scène. Cet unique album live de sa discographie lui rend bien hommage et rien n’est à jeter dessus, si ce n’est les deux titres studio en dernières pistes, pas franchement indispensables. Faisant l’impasse sur la première partie de sa carrière et se concentrant sur les quatre derniers albums en date, on ressort lessivé de l’écoute de ce disque. Mais ça fait du bien.
(Jérôme Sérignac)


​DREAM THEATER - Metropolis Pt. 2: Scenes From A Memory (1999)
Des concept-albums, il y en a énormément dans l’Histoire du Rock au sens large. Des groupes de metal progressif aussi (pas tant que ça à l’époque à vrai dire). Mais s’il fallait n’en retenir qu’un des deux genres, ce serait indéniablement cet impeccable disque de DREAM THEATER, la suite de ''Metropolis Part I: The Miracle And The Sleeper'' sur « Images And Words », à l'histoire aussi solide que son interprétation qui, bien que très technique, ne nécessite pas Bac +5 en maths pour l’apprécier à sa juste valeur. Rarement un album n’a autant synthétisé le meilleur du meilleur et il reste à ce jour une pièce-maîtresse, un cas d'école même. Chef d’œuvre, point final.
(Jérôme Sérignac)


​ANATHEMA - Judgement (1999)
Après le superbe « Alternative 4 », ANATHEMA enfonce le clou avec « Judgement », qui reste une de ses plus belles réalisations. Premier album avec John Douglas à la batterie et Dave Pybus rejoignant le groupe pour remplacer le bassiste et co-auteur-compositeur principal Duncan Patterson. Une série de treize titres profonds comme le classique "Deep"qui d'entrée vous fait chavirer d'émotion. Ceux qui les ont vus live sur la tournée promotionnelle ne peuvent oublier ce premier âge d'or du groupe. Écrit dans le contexte particulier du deuil de leur mère Helen partie en 1998, "One Last Goodbye" lui est d'ailleutrs dédiée, les frères Cavanagh réussissent à transcender la douleur en une œuvre intemporelle. A noter l'apparition pour le première fois de Lee Douglas sur "Parisienne Moonlight " et "Don't Look Too Far".
(Bruno Cuvelier)


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Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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