8 août 2020, 12:00

LES CAHIERS DE L'ETE #07.1

• DEATH/THRASH/BLACK de 2005 à 2010


Ces cinq années entre 2005 et 2010 ne sont peut-être pas les plus prolifiques en matière de sorties ''extrême'', ce ne sont pas non plus celles qui ont été les plus richement pourvues en chefs-d'œuvre. Mais elles auront été marquées par plusieurs évolutions : le metalcore et le deathcore explosent aux quatre coins du globe, le death metal sort doucement de sa léthargie de la fin des années 90 et reprend du poil de la bête tandis que black et thrash metal continuent tous deux leur mue sous des formes diverses et variées pendant que les chefs de file mènent la danse. Bref, ça bouge et pas qu’un peu. Cette sélection subjective de six albums de référence en est d'ailleurs la plus belle preuve !
 

TEXTURES - Drawing Circles (2006)
Après avoir accouché d’un premier album très influencé par MESHUGGAH, le groupe hollandais TEXTURES change de braquet pour insuffler sur « Drawing Circles » une bonne dose de mélodies à son metal syncopé qui vient ici tutoyer le génie des premiers Devin Townsend. Chacun des dix titres possède ainsi cette fibre nostalgique, une étincelle de génie dans chaque break qu'il charrie et le tout est délivré par une production ciselée de main de maître. Le nouveau vocaliste, Eric Kalsbeek, inonde lui aussi de toute sa classe et d'un registre vocal richissime ce petit bijou qui a marqué l'année 2006 au fer rouge : superbe !
(Clément)


FALKENBACH - Heralding - The Fireblade (2006)
Ce quatrième album aurait pu en fait être le premier puisque les titres qu'il contient étaient destinés à paraître en 1995. Mais c'est bien 10 ans plus tard que l'Allemand FALKENBACH sortira ce pur joyau de pagan black metal.  « Heralding - The Fireblade » sonne comme une petite révolution dans la carrière du one-man band avec des titres à la fois folk et épiques mais surtout des mélodies très accrocheuses. Les thèmes viking sont abordés de manière authentique et les atmosphères sont inspirantes. A écouter sans modération.
(Aude Paquot)

GOJIRA - The Way Of All Flesh (2008)
Etape incontournable d'une discographie richement fournie, « The Way Of All Flesh » ne surpasse peut-être pas son prédécesseur « From Mars To Sirius » mais il légitime la position de GOJIRA sur une scène metal hexagonale qu'il domine de la tête et des épaules, signant au passage ses velléités d'export au-delà de ses frontières. Doté d'un son proprement monstrueux, l’album explose les standards metal alors en vogue, puisant dans le thrash, le death et le power-metal avec une classe folle tout en s'autorisant quelques passages atmosphériques de toute beauté qui lui confèrent un authentique statut de chef-d'œuvre, toujours aussi vivace douze années après sa sortie.
(Clément)


CENTAURUS A - Side Effects Expected (2009)
Si CENTAURUS A est surtout connu pour être une galaxie lenticulaire située à 14 millions d'années lumière de la Terre, c'est aussi une formation germanique de death technique qui allie savamment la complexité des compositions avec un haut niveau de violence. Blast beats en folie, breaks tordus et autres riffs tout aussi alambiqués font des "Praying Mantis" et autres "Drop Off" de purs concentrés d'énergie radioactive. Malheureusement les sorties d'albums espacées (un tous les 9 ans...) et un manque de promotion suffisant ne leur ont jamais permis de s'extraire d'un relatif et injuste anonymat.
(Crapulax)


WARDRUNA - Runaljod - Gap Var Ginnunga (2009)
Premier album de la trilogie « Runaljod », « Gap Var Ginnunga » fait figure de modèle dans le style pagan/folk viking. Einar Selvik accompagné de Kristian Eivind Espedal alias Gaahl s'allient hors de GORGOROTH pour créer un univers de légendes avec WARDRUNA. Et leur intention est bien de nous faire voyager au cœur des mythes scandinaves en nous contant l'alphabet runique sur fond d'instruments traditionnels, de bruits de nature et de rythmes chamaniques. L'alchimie fonctionne et le groupe est devenu une icône musicale et même télévisuelle grâce à la série Vikings.
(Aude Paquot)


AGAINST THE PLAGUES - Decoding The Mainframe (2010)
Toujours situé à la frontière entre deux univers, le black metal d'un côté avec son chant caractéristique et ses nappes de synthé et de l'autre le death avec le son rugueux des guitares en rythmique ou le sens mélodique de ses soli, la formation de Chicago explore, fouine, cherche sa propre voie à travers l'obscurité des décibels. En découle ce brillant second album qui, fait peu commun, n'est autre que leur premier (« The Architecture Of Oppression ») sorti 3 ans plus tôt et remixé par l'incontournable Dan Swanö en vue d'une version européenne.
(Crapulax)

Cahiers #01
Cahiers #02.1 - Cahiers #02.2
Cahiers #03.1 - Cahiers #03.2
Cahiers #04.1 - Cahiers #04.2
Cahiers #05.1 - Cahiers #05.2
Cahiers #06-1 - Cahiers #06.2
Cahiers #07.2

Blogger : Sly Escapist
Au sujet de l'auteur
Sly Escapist
Sly Escapist est comme les chats : elle a neuf vies. Malgré le fait d’avoir été élevée dans un milieu très éloigné du monde artistique, elle a réussi à se forger sa propre culture, entre pop, metal et théâtre. Effectivement, ses études littéraires l’ont poussée à s’investir pendant 13 ans dans l’apprentissage du métier de comédienne, alors qu’en parallèle, elle développait ses connaissances musicales avec des groupes tels que METALLICA, ALICE IN CHAINS, SCORPIONS, SOUNDGARDEN, PEARL JAM, FAITH NO MORE, SUICIDAL TENDENCIES, GUNS N’ROSES, CRADLE OF FILTH, et plus récemment, NIGHTWISH, TREMONTI, STONE SOUR, TRIVIUM, KILLSWITCH ENGAGE, ALTER BRIDGE, PARKWAY DRIVE, LEPROUS, SOEN, et tant d’autres. Forcée d’abandonner son métier de comédienne pour des activités plus «rentables», elle devient tour à tour vendeuse, pâtissière, responsable d’accueil, vendeuse-livreuse puis assistante commerciale. Début 2016, elle a l’opportunité de rejoindre l’équipe de HARD FORCE, lui permettant enfin de relier ses deux passions : l’amour des notes et celui des mots. Insatiable curieuse, elle ne cesse d’élargir ses connaissances musicales, s’intéressant à toutes sortes de styles différents, du metalcore au metal moderne, en passant par le metal symphonique, le rock, le disco-rock, le thrash et le prog. Le seul maître-mot qui compte pour elle étant l’émotion, elle considère que la musique n’a pas de barrière.
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