1 août 2020, 11:30

LES CAHIERS DE L'ETE #06.2

• HARD/HEAVY/METAL de 2000 à 2005


Quelle faste période que celle-ci ! Toujours très dynamique, le metal sous toutes ses formes fait montre d'un dynamisme hors du commun : ici le rock hard de NICKELBACK fait péter les frontières des genres, là le métal industriel de RAMMSTEIN atteint son apogée. Alors que le metal arménien de SYSTEM OF A DOWN domine les débats, le metal français s'extirpe enfin et lorgne à l'international avec GOJIRA. Ailleurs le metal de SLIPKNOT ou de STATIC-X ne rentre déjà plus dans les cases et le black metal emmené par SAMAEL, DIMMU BORGIR ou CRADLE OF FILTH étend sa noire influence sur la planète. Sinon il y a METALLICA qui a sorti un certain « St Anger » aussi mais on va éviter d'en parler...
 

MONSTER MAGNET - God Says No  (2000 Europe - 2001 USA)
Cet album ultime des apôtres du stoner rock (et d'une "stupéfiante" décadence dirons-nous...) est paradoxalement l'un de ceux qui a le moins bien marché. Et pourtant quelle avalanche de hits imparables ! De "Melt" à "Heads Explode" en passant par  "Doomsday", "God Says No", "Kiss Of The Scorpion" ou le très Morrissonien "Cry", la formation de Dave Wyndorf affiche une forme olympique phénoménale, prête à se livrer à des excès de toutes sortes. Et de ce côté-là avec MONSTER MAGNET on est rarement déçu.
(Crapulax)


​NICKELBACK - Silver Side Up (2001)
Même s’il est souvent la risée des aficionados de metal pur et dur, NICKELBACK a malgré tout fourni d’excellents albums de rock alternatif bien burné, tel ce « Silver Side Up », porté par le single inter-planétairement connu, "How You Remind Me" et la voix diablement rauque du Chad Kroeger. Impossible de ne pas taper du pied et se laisser entraîner par ces chansons bien ficelées, ces refrains accrocheurs qui font mouche, ces mélodies qui s’insinuent dans le crâne et n’en sortent plus. « Énervant » dites-vous ? Possible. Mais cela prouve que c’est efficace.
(Sly Escapist)


​LINKIN PARK - Meteora (2003)
Après un album au metal hybride qui a bousculé la planète, LINKIN PARK assied sa réputation de leader de la nouvelle scène en balançant un boulet de canon dans les mâchoires serrées des puristes du genre. Court, nerveux, concis. "Somewhere I Belong " est un lieu où metal, rap et electro-pop fusionnent habilement, cassent les habitudes de l’intérieur, nous font heurter le sol dans la jouissance auditive. Voix duales, claires et rageuses, sur riffs entêtants. "Numb" résonnera longtemps en nous. LINKIN PARK aura mis le metal à nu et offert quelque chose de réellement neo !
(Christophe Scottez)


THE GATHERING - Souvenirs (2003)
Septième album du groupe, l'avant-dernier avec Anneke van Giersbergen, c'est le premier disque de THE GATHERING sur son propre label créé en 1999, Psychonaut Records. Beaucoup penseront que ce sont les nouvelles orientations expérimentales du groupe, ainsi que l'incapacité du label à les commercialiser qui ont marqué la fin de son contrat avec Century Media Records. « Souvenirs », qui sera le dernier album avec le bassiste Hugo Prinsen Geerligs, présente des rythmes discrets, des éléments électroniques subtils et des mélodies agréables qui sont maintenus à un niveau de grande qualité autour du chant d'Anneke. "These Good People", "Souvenirs", et "Monsters" sont les points forts de cet album d'un groupe très expérimenté que les fans de la première heure n'ont pas délaissé.
(Christophe Droit)


​NIGHTWISH - Once (2004)
Au sommet de sa carrière, NIGHTWISH va cependant offrir avec ce superbe « Once » le dernier témoignage de l’ère Tarja Turunen, comme un chant du cygne. Mais quelle beauté, quelle puissance, quelle émotion se dégagent de cet album ! "Ghost Love Score" est encore et toujours considéré par beaucoup de fans comme le chef d’œuvre absolu du compositeur, Tuomas Holopainen. Cet album est une merveille de créativité. Précurseur en matière de metal symphonique, ayant su mêler chant opératique, guitares et rythmes metal et orchestre symphonique, NIGHTWISH est encore et toujours le leader, souvent imité mais jamais égalé.
(Sly Escapist)


​SLIPKNOT - Vol. 3: (The Subliminal Verses) (2004)
Dire qu’il m’aura fallu du temps pour apprécier cet album est un euphémisme tant j’ai eu du mal à rentrer dans l’univers sonore "bordélique" de la formation de Des Moines. SLIPKNOT est sur ce disque touché par la grâce pourrait-on dire et de nombreux morceaux figurent désormais parmi les incontournables de ses performances frappadingues sur scène. Impossible donc de ne pas attraper sa batte de base-ball et de taper sur tout ce qui vous entoure lorsque déferlent les "Three Nil", "Duality" et autres "Pulse Of The Maggots". Un disque à écouter seul, sécurité de vos proches oblige.
(Jéröme Sérignac)


​ALTER BRIDGE - One Day Remains (2004)
Formé quelques mois seulement après le split de CREED en juin 2004 avec ce premier album qui sortira dans la foulée en août de la même année, ALTER BRIDGE va diffuser sa musique sur tous les supports possibles et imaginables. Ainsi "Metalingus" deviendra le thème d'entrée en scène du catcheur Edge, "Open Your Eyes" figurera dans le jeu vidéo Madden NFL 2005 et "Save Me" dans la bande originale du film Marvel Elektra. Un succès immédiat (5e place du Billboard pendant 14 semaines) et durable qui effacera les années CREED d'un revers de manche.
(Crapulax)


​OCTAVIA SPERATI - Winter Enclosure (2005)
Si depuis dix ans, il est devenu commun de voir des groupes avec une chanteuse, dont certains rencontrent un vif succès, rares sont ceux constitués exclusivement de musiciennes. Autour d'un batteur masculin, les cinq femmes d'OCTAVIA SPERATI proposent un premier album intitulé « Winter Enclosure » qui est une superbe réussite. Une musique sombre et heavy qui se fait mélancolique au son du clavier et d'un chant chargé en émotion. Silje Wergeland, qui deviendra la chanteuse de THE GATHERING 3 ans plus tard, et ses comparses nous font voyager dans un univers doom teinté de dark wave qui se révèle une incarnation parfaite du metal gothique.
(Bruno Cuvelier)


​TRIVIUM - Ascendancy (2005)
TRIVIUM prend le metal à bras le core. Riffs tartinés aux petits oignons sur "Rain", Matt le growleur a pris des cours de chant et offre une leçon de Heafy Metal des plus techniques. Matraquage en règle avec "Pull Harder On The Strings Of Your Martyr", un hit puissant aux soli dignes des grands anciens prêtres et vierges du rock, qui seraient toutefois sous amphétamines. Car, n’en déplaise aux haters, TRIVIUM incarne le classicisme absolu poussé dans l’extrême. "A Gunshot To The Head Of Trepidation », excellente insolence stylistique. Des Masters... en soquettes !
(Christophe Scottez)


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Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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