1 août 2020, 10:00

LES CAHIERS DE L'ETE #06.1

• DEATH/THRASH/BLACK de 2000 à 2005


Voilà une décennie qui commence artistiquement bien ! Les différents styles de l'extrême prennent de l'assurance et fédèrent de plus en plus d'adeptes dans leurs caves sombres mais surtout dans les festivals bondés. Death, black, thrash et autres musiques des profondeurs imposent leurs riffs hurlants dans un monde chaotique assoiffé de fureur et de mélodies. Les débuts de l'internet populaire permettent aussi une démocratisation de nombreux groupes et un tape-trading mondialisé. On n'est pas bien là ?
 

MORBID ANGEL - Gateways To Annihilation (2000)
David Vincent, leader historique du groupe, ayant lâché l'équipée quelques années plus tôt pour expérimenter au sein de GENITORTURERS, c'est une nouvelle fois Steve Tucker qui reprend les commandes de l'Ange Morbide à la basse et aux vocalises. A ses côtés, Trey Azagtoth explose tous les standards death metal en balançant des riffs et des soli d'un autre monde, appuyé par la paire Rutan / Sandoval plus inspirée que jamais. L'album qui en résulte est un monstre de puissance et de créativité qui balaie d'un revers de perfecto la concurrence. Et qui demeure toujours, deux décennies après sa sortie, le mètre-étalon du groupe au côté de « Covenant ».
(Clément)


​OPETH - Blackwater Park (2001)
Ce cinquième album se distingue d'abord par son énigmatique et angoissante pochette qui intrigue et donne envie d'en savoir plus. Les compositions démontrent rapidement que nous sommes en présence d'une œuvre majeure, celle d'un groupe qui atteint sa maturité et s'ouvre à de nouveaux horizons. Progressif, heavy avec quelques teintes de jazz, le chant growlé cohabite avec le clair dans une magnifique harmonie où passages agressifs et calmes s'enchaînent superbement. Cette balade dans la forêt brumeuse du « Blackwater Park » est une avalanche d'émotions métalliques qui permet de côtoyer la quintessence du metal.
(Bruno Cuvelier)


​ANCIENT RITES - Dim Carcosa (2001)
Le black metal d'ANCIENT RITES, jusqu'ici resté intimiste, va connaître un essor de popularité grâce à ce splendide « Dim Carcosa ». Tant au niveau visuel que musical, l'album repose sur une inspiration artistique exceptionnelle. Les 11 titres alternent entre black metal rapide et partie heavy aux envolées mélodiques splendides. Les titres instrumentaux et les parties récitées sont autant de moments d'ancrage dans un monde fantastique. ANCIENT RITES a su mettre en valeur un côté épique mélodique de grande efficacité. La Belgique a du talent !
(Aude Paquot)


​MEGADETH - Rude Awakening (2002)
Enregistré avec le guitariste Al Pitrelli et le batteur Jimmy DeGrasso, un live (un parmi tous ceux sortis par MEGADETH) excellent et une set-list maousse costaud, constituée ici de 24 titres, soit bien plus que ce que le groupe joue lors d’un seul concert. Témoignage d’une époque depuis longtemps reléguée aux oubliettes, on entend sur ce disque de formidables pépites ("Dread And The Fugitive Mind", "Kill The King", "Reckoning Day") qui ne dépareillent pas aux côtés des classiques que nous connaissons tous et que l’on ne vous fera pas l’affront de citer ici.
(Jérôme Sérignac)


​CRUACHAN - Folk-Lore (2002)
CRUACHAN est un pionnier en matière de folk/pagan metal celtique. Et en plus, il en est devenu un incontournable. Grâce à « Folk-Lore », la carrière du groupe prend une dimension plus fédératrice car l'album est moins tourné vers le black metal bien que de gros riffs de guitares bien gras s'enchaînent tout au long des morceaux. Des titres comme "Ride On" ou "Spancil Hill" où intervient le renommé Sean McGowan, sulfureux chanteur de THE POGUES, sont devenus des hymnes païens entêtants et inoubliables.
(Aude Paquot)


​ENSLAVED - Below The Lights (2003)
Au sein d'une discographie frôlant le zéro défaut, il est loin d'être évident de pointer un album du clan de Bergen plutôt qu'un autre. « Below The Lights » réussit pourtant le tour de force de constituer le point central de la carrière du groupe, suintant encore à grosses gouttes du black folklorique enchanteur des premiers méfaits et des prémices de ces envolées progressives amenées à faire date sur les albums suivants. Porté d'un bout à l'autre par une production sublime, « Below The Lights » est un incontournable pour tout fan de metal qui se respecte !
(Clément)


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Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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