10 janvier 2025, 18:27

TOP ALBUMS 2024

Par Clément

Blogger : Clément
par Clément


Il est l’heure de refermer ce chapitre métallique estampillé 2024 fort en sensations, et donc de jeter un œil dans le rétroviseur pour vous faire part des dix albums qui m'ont le plus secoué la couenne cette année ! Classés sans ordre particulier, sinon alphabétique, ces dix-là ont tous constitué pour moi de petites pépites que j'ai consommées sans modération. Avec, en cadeau "bonux", un très bel EP qui, lui aussi, vaut son pesant de saindoux ! Allez, vivement 2025 pour se repaître ensemble de bonnes choses tout aussi savoureuses que celles qui vont suivre...
 

ACATHEXIS : « Immerse »
ACATHEXIS
laisse ici éclater tout son talent pour brosser des climats uniques. De ceux qui reflètent une mélancolie palpable, une puissance viscérale entraînant ce black metal glacé, épique dans ses tous derniers retranchements. Superbement produit par Jacob et mastérisé par Déhà, « Immerse » met la barre indécemment haut sur cet album qui tutoie la perfection à tous les niveaux.


ALTA ROSSA : « A Defiant Cure »
« A Defiant Cure » est un véritable labyrinthe truffé d'indices retors et de frénésie rythmique. Un labyrinthe à la simplicité apparente mais aux structures tortueuses dont le but avoué est de faire régner la confusion. Produit avec doigté par Thomas Fournier, ce disque s’affiche d’ores et déjà comme l’une des sorties essentielles cette année en matière de post-metal/sludge dissonant. Doté, pour couronner le tout, d’un superbe artwork signé Simon Chognot, « A Defiant Cure » est à l’image de ce minotaure qui illustre sa pochette : monstrueux.


BLOOD INCANTATION : « Absolute Everywhere »
Produit aux Hansa Studios de Berlin qui ont vu passer les plus grands, de KILLING JOKE à SIOUXSIE AND THE BANSHEES en passant pas TANGERINE DREAM, ce disque des death metalleux américains dénote une nouvelle fois de cette envie irrépressible de prendre à revers tous ceux qui attendaient une simple redite de « Hidden History Of The Human Race ». La mission est accomplie. Et de quelle façon !


BLOODCROSS : « Gravebound »
Oscillant entre tradition et modernité sans jamais tomber dans la simplicité, le black/death pratiqué ici par BLOODCROSS se révèle d'une efficacité sans faille. Il partage d'ailleurs avec les formations historiques citées un peu plus haut ce sens inné du riff froid et précis qui claque tel le blizzard sur les joues rougies. « Gravebound » porte en son ADN ces émotions livrées à fleur de peau, une force brute et nostalgique qui terrasse autant qu'elle envoûte. Un must, tout simplement !


ENVY : « Eunoia »
« Eunoia » fait partie de ces albums qui procure « un plaisir indéniable, une forme de reconnaissance spontanée, irréfléchie, à la rencontre de ce que l’autre est, ou de ce qu'il semble être, sa beauté morale, son courage et son honnêteté ». Une définition taillée sur mesure pour tenter de décrire ce que procure cet album à son écoute. Sa personnalité, sa grande délicatesse émotionnelle et son talent indéniable pour les mélodies à la fois atmosphériques et enveloppantes font d’ENVY une entité à part. Qui, malgré ses changements de line-up tout du long de son existence reste une entité où chacun de ses membres, passés ou actuels, tiendra pour toujours une place prépondérante. Grand, très grand.


HAMFERÐ : « Men Guðs Hond Er Sterk »
HAMFERÐ
esquisse avec « Men Gu​ð​s Hond er Sterk » les contours d’un chef-d’œuvre. Chef-d’œuvre de doom/death produit par George Nerantzis, enregistré et mixé de main de maître par Theodor Kapnas (l’un des deux guitaristes du groupe) et masterisé par Tony Lindgren, qui donne toute sa saveur à chaque détail de ce périple passionnant et passionné. Quant à l’artwork, magnifique, signé Nick Morte, il ne fait que renforcer la certitude d'avoir entre les mains un disque unique. De ceux qui ne peuvent laisser insensible...


MADDER MORTEM : « Old Eyes, New Heart »
Ceux d’entre vous qui suivent le groupe, que ce soit depuis ses débuts ou pas, le devinent sans même en avoir écouté une note. Oui, cet album des Norvégiens ne fait pas exception à la règle et porte la bande à Agnete toujours plus haut, toujours plus loin, inatteignable par la plupart de ses semblables. Et ce voyage de 48 minutes qu’est « Old Eyes, New Heart » est un petit moment de bonheur, trop court comme à chaque fois, qu’il convient d’apprécier sans modération. Un petit moment de bonheur que l’on souhaiterait revivre encore... et encore.


MAUDITS : « Précipice »
Ce metal instrumental aérien, mélancolique est ici avant tout une histoire d'atmosphères, de celles éthérées et méditatives qui se dévoilent idéalement au casque et loin de toute agitation. Les guitares y sont enjôleuses, délivrées tout en nuances, le tout donnant une profonde impression de dépaysement, une sorte d’expérience tranquille et décalée un peu à part au sein de la scène. Une scène protéiforme, qui sort de ses propres frontières comme pour mieux les redéfinir l’espace d’une heure riche en émotions. C'est beau, tout simplement beau.


MODERN RITES : « Endless »
MODERN RITES propose ici un superbe album aux influences multiples, témoin d'une richesse de styles et de rythmiques variées, un kaléidoscope de sensations fascinant. Ajoutez à cela un artwork mystérieux, signé une fois de plus de la main de son redoutable chanteur, doublé d’une production imparable que l'on doit à Simón Da Silva (guitariste au sein d’AVERSIO HUMANITATIS et VELO MISERE) et le résultat est là : probant. MODERN RITES signe une nouvelle fois un album de haut niveau qui fait de lui un OVNI sur une scène metal qui n'en demandait pas tant !


VERBERIS : « The Apophatic Wilderness »
Les Néo-Zélandais entraînent une fois encore l'auditeur toujours plus loin dans l'obscurité. Avant de repartir toutes griffes dehors pour un album épique de toute beauté. Doté d'une production dense et peaufinée dans la moindre de ses tournures, réalisée conjointement par Magnus Lindberg (CULT OF LUNA) et Richard Behrens au mixage, ainsi que d'un artwork énigmatique signé Ars Alchymiae Graphics, « The Apophatic Wilderness » est une sombre révélation. De celles qui réclament de nombreuses écoutes attentives et prolongées pour en saisir toutes les subtilités...


Et... bonus !

HIEROPHANT : « Gateway To The Abyss »
HIEROPHANT
, c'est la guerre. « Death Siege », leur dernier album paru en 2022 chez Season Of Mist, envoyait du blast dans chaque recoin et des riffs brontosaures à trépaner le cousin Denver. Ajoutez à cela un chanteur qui en voulait à la terre entière et vous avez une petite idée du vilain bestiau qui ne s'adressait ici qu'aux conduits auditifs les plus aguerris. Mais HIEROPHANT, c'est aussi la guerre sur scène. Et cet EP live, « Gateway To The Abyss », enregistré lors du passage des Italiens au Hellfest 2023, en est le plus vibrant témoignage !

Blogger : Clément
Au sujet de l'auteur
Clément
Clément a connu sa révélation métallique lors d'un voyage de classe en Allemagne, quelque part en 1992, avec un magazine HARD FORCE dans une main et son walkman hurlant "Fear of the Dark" dans l'autre. Depuis, pas une journée ne se passe sans qu'une guitare plus ou moins saturée ne vienne réjouir ses esgourdes ! Etant par ailleurs peu doué pour la maîtrise d'un instrument, c'est vers l'écriture qu'il s'est tourné un peu plus tard en créant avec deux compères un premier fanzine, "Depths of Decadence" et ensuite en collaborant pendant une dizaine d'années à Decibels Storm, puis VS-Webzine. Depuis 2016, c'est sur HARD FORCE qu'il "sévit" où il brise les oreilles de la rédaction avec la rubrique "Labels et les Bêtes"... entre autres !
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