22 août 2020, 18:00

LES CAHIERS DE L’ÉTÉ #09.1

• THRASH/BLACK/DEATH de 2015 à 2020


2015-2020, c'est la période de la nostalgie dans l'extrême. Les groupes emblématiques des années 80-90 reviennent avec des tournées anniversaires des 20 ou même des 30 ans de leurs albums phares. Certains même se reforment et ressortent de nouveaux albums plus ou moins réussis. Mais en parallèle, le metal extrême se diversifie encore et une myriade de nouveaux arrivants envahit le marché virtuel pour que jamais nos oreilles ne manquent de son.
 

BATUSHKA - Litourgiya (2015)
BATUSHKA, avant de devenir l’objet de déchirements à grands renforts d’avocats entre ses deux membres fondateurs (qui revendiquent tous deux la paternité de son patronyme), est un trio polonais sorti de nulle part en 2015 et, pourtant, auteur d’un véritable chef d’œuvre. Ce premier album sort en effet le grand jeu entre black mystique et doom d’une noirceur impénétrable, le tout hanté par des chœurs grégoriens qui fleurent bon le sacré dans tous les sens du terme. Unique dans sa conception et son exécution, « Litourgiya » n’a que peu d’équivalent au sein d’une scène black metal dont il balaie ici d’un revers de perfecto les fragiles contours. Grandiose !
(Clément Sch)


OMNIUM GATHERUM - Grey Heavens (2016)
OMNIUM GATHERUM parvient enfin à s'imposer sur la scène death mélodique grâce à ce huitième album. Il aura fallu 20 ans de maturité pour sortir un « Grey Heavens » fouillé et inspiré. Non pas que ses prédécesseurs n'étaient pas de qualité, notamment le précédent « Beyond », mais les finlandais allient ici à merveille des atmosphères et des mélodies tout en conservant des guitares lourdes et des rythmes martelés. Une recette qui s'avère être un véritable plébiscite. A juste titre !
(Aude Paquot)


RINGS OF SATURN - Ultu Ulla (2017)
A l'origine simple projet de lycéens, la formation de deathcore américain a vite pris une ampleur démesurée ! Exemple : son soliste Lucas Mann, accusé de triche par d'autres musiciens (il accélérerait volontairement sa partition sur album et sur scène on voit clairement des notes qu'il ne joue visiblement pas), a été contraint de se justifier publiquement en jouant en direct en vidéo et en expliquant qu'en live, il y a un second guitariste et des samples parce qu'effectivement il ne peut pas interpréter toutes les pistes de guitares à la fois. Fin du sketch... Jalousie, quand tu nous tiens !
(Crapulax)


KREATOR - Gods Of Violence (2017)
KREATOR c’est toujours du thrash d’exception. En plus de la frappe martialargneuse redoutable, une véritable "Totalitarian Terror" des fûts, on a droit à une ampleur mélodique grandiose omniprésente. "Satan Is Real" c’est du péplum teuton. Des morceaux de bravoure qui nous transportent, avec des refrains... sans freins. " Hail To The Hordes" est un hit à scander en chœur. Ca tranche dans le gras du riff. Engagé dans ses textes, enragé dans son maelstrom métallique. Quand les Dieux créent à tort... et à raison, ça donne une "Army Of Storm ". Un album définitif.
(Christophe Scottez)


HATE ETERNAL - Upon Desolate Sands (2018)
Chaque sortie d’un nouvel album des virtuoses d’HATE ETERNAL est un événement. A juste titre d’ailleurs tant le clan floridien demeure l’une des incarnations death metal les plus respectées pour sa maîtrise des codes d’un genre qu’il a contribué à faire évoluer depuis son premier assaut paru il y a presque deux décennies. "Upon Desolate Sands" n'échappe pas à la règle avec ses changements de rythmes multiples, breaks brise-nuques, riffs marteaux-piqueurs et autres descentes de toms meurtrières qui en font un moment de bravoure dévastateur. Cet album, c'est bel et bien LE death metal dans sa toute splendeur sanguinaire !
(Clément Sch)


SAOR - Forgotten Paths (2019)
SAOR reste un outsider dans le milieu du black metal mais il mérite la reconnaissance internationale qu'il commence à acquérir. « Forgotten Paths » met en valeur les paysages brumeux et mystérieux de l'Ecosse au son d'un black metal hyper atmosphérique. Les guitares suraiguës, les cris torturés et les rythmes martelés emportent l'auditeur dans un tourbillon étourdissant. La présence de Neige d'ALCEST sur l'excellent titre "Bròn" résonne comme dans un monde onirique qui perdure tout au long des 40 minutes de plaisir auditif que nous procure l'album. Un régal !
​(Aude Paquot)

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Au sujet de l'auteur
Aude Paquot
Aude Paquot est une fervente adepte du metal depuis le début des années 90, lorsqu'elle était encore... très jeune. Tout a commencé avec BON JOVI, SKID ROW, PEARL JAM ou encore DEF LEPPARD, groupes largement plébiscités par ses amis de l'époque. La découverte s'est rapidement faite passion et ses goûts se sont diversifiés grâce à la presse écrite et déjà HARD FORCE, magazine auquel elle s'abonne afin de ne manquer aucune nouvelle fraîche. SLAYER, METALLICA, GUNS 'N' ROSES, SEPULTURA deviendront alors sa bande son quotidienne, à demeure dans le walkman et imprimés sur le sac d'école. Les concerts s'enchaînent puis les festivals, ses goûts évoluent et c'est sur le metal plus extrême, que se porte son dévolu vers les années 2000 pendant lesquelles elle décide de publier son propre fanzine devenu ensuite The Summoning Webzine. Intégrée à l'équipe d'HARD FORCE en 2017, elle continue donc de soutenir avec plaisir, force et fierté la scène metal en tout genre.
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