4 juillet 2020, 10:30

IRON MAIDEN

• Discographie des membres : Blaze Bayley


Vous connaissez tous la carrière d’IRON MAIDEN, une centaine de millions d’albums vendus répartis entre seize disques parus depuis 1980 jusqu’à 2015 mais saviez-vous qu’il y a, concernant ses membres, une vie musicale parallèle avant et même pendant pour certains ? Si tel n’est pas le cas, laissez-moi vous présenter la carrière actuelle ou passée de chacun des membres actuels et anciens en dehors du groupe. Et cette semaine, c’est au tour du "mal-aimé" comme le chantait Claudio Francesco en 1974, Blaze Bayley. Cet article ne se veut pas exhaustif mais a tout fait pour l’être, libre à vous d’ajouter en commentaires les éventuelles omissions de votre serviteur.

Bayley Alexander Cooke est né il y a 57 ans le 29 mai 1963 dans la ville natale de BLACK SABBATH, Birmingham. Lors de sa scolarité, il intègre une chorale mais en est renvoyé car il s’intéresse plus aux filles qu’à autre chose et, après avoir assisté aux répétitions d’un petit groupe qui faisait des reprises des SEX PISTOLS, il décide qu’être chanteur serait sa vocation. Plus tard, menacé d’être viré de chez lui par ses parents, il se fait embaucher comme veilleur de nuit dans un hôtel, ce qui lui permet d’écouter ses albums sur un lecteur de cassettes. Parmi ceux qui tournent en boucle, « The Number Of The Beast » et « Piece Of Mind »...

C’est à cette époque qu’il décide de former WOLFSBANE, bien que le premier album de la formation, « Live Fast, Die Fast », ne sorte qu’en 1989. Le groupe démarre d’ailleurs fort car il signe directement sur le label Def American Records et ce premier disque est produit par Rick Rubin (SLAYER, METALLICA, entre autres). Auparavant, le groupe a fourbi ses armes en éditant trois cassettes démos, « Wolfsbane » (1985), « Dancin' Dirty » (1987) et « Wasted But Dangerous » (1988).
 


 



​S’ensuit « All Hell's Breaking Loose Down At Little Kathy Wilson's Place », un mini-album avec un maxi-titre paru en 1990 et dont le morceau "Kathy Wilson" est inspiré du film Invaders From Mars (Les Envahisseurs De La Planète Rouge), sorti sur les écrans en 1953. Une chanson dans laquelle Blaze récite des extraits de dialogue du film. Puis un deuxième album, « Down Fall The Good Guys », voit le jour en 1991, produit cette fois par Brendan O’Brien (PEARL JAM, Bruce Springsteen, RAGE AGAINST THE MACHINE...), là non plus, pas le premier producteur venu. Blaze sera d’ailleurs très souvent produit par de grands noms du métier.
 

  
 





Un album live, « Massive Noise Injection », enregistré au Marquee Club de Londres en 1993, est mis sur le marché la même année (réédité pour son 20e anniversaire avec les titres bonus qui figuraient initialement sur la version vinyle ou CD japonaise uniquement) avant l’éponyme « Wolfsbane » en 1994. Pour ce dernier, une édition avec un CD bonus intitulé « Everything Else » permet, entre autres, d’apprécier deux reprises : "For You" du groupe ANTI-NOWHERE LEAGUE et "Born To Run" de Bruce Springsteen.

  



Un événement inattendu va précipiter WOLFSBANE dans le presque néant : le départ de Bruce Dickinson en 1993. Le groupe a déjà joué en première partie d’IRON MAIDEN sur la tournée pour « No Prayer On The Road » et Blaze n’est donc pas un inconnu pour Steve Harris. Et c’est lui précisément qu’il recrute pour succéder à l’Air Raid Siren (surnom de Bruce). Un job ingrat et difficile, Blaze se faisant même cracher dessus lors d’une date, forçant le groupe à arrêter le concert, on voit sur les vidéos amateurs Steve Harris furieux qui jette sa basse de rage par terre, prêt à sauter dans le public pour en découdre physiquement, c’est dire. Période sombre, pour le heavy metal comme pour Steve lui-même qui vit très mal cette situation professionnelle délétère, devant personnellement au même moment gérer son divorce. Sortiront de cette collaboration deux albums, « The X Factor » en 1995 et « Virtual XI » en 1997, avant que Dickinson et Adrian Smith ne reviennent au bercail en 1999, avec le succès que l’on sait.
 

  


C’est sous le nom de BLAZE (rien à voir avec le personnage incarné par Yves Montand dans La Folie des Grandeurs en 1971) que le sieur Bayley revient en 2000 avec l’album « Silicon Messiah » puis « Tenth Dimension » en 2002, deux albums axés sur la science-fiction. Sur le second, un disque bonus est ajouté où l’on trouve des titres live du premier album, un d’IRON MAIDEN ("Futureal") et de WOLFSBANE ("Tough As Steel") plus un titre inédit. En 2003, l’album live « As Live As It Gets » paraît, sur lequel figure là encore des reprises d’IRON MAIDEN, "When Two Worlds Collide", "Virus", "Sign Of The Cross" et "Futur Real". Enfin, en 2004 sort « Blood & Belief », plus ancré dans la réalité en opposé avec les premiers albums SF.
Ces quatre disques ont été produits par Andy Sneap, qui deviendra extrêmement demandé au fil des années et qui officie actuellement en tant que guitariste et producteur au sein de JUDAS PRIEST. A l’issue de cette période, le groupe entier quitte le navire, laissant Blaze bien seul à la barre.
 

  

  


​Après un petit vide de quelques années dans son CV, Blaze fait un timide retour, sous son nom complet cette fois, avec « Alive In Poland », là encore produit par le fidèle Andy Sneap et capté en mars 2007. On retrouve dans ce concert de 1h30 des titres de toute sa carrière, que ce soit en solo avec l’entité BLAZE ou lors de ses périodes IRON MAIDEN et WOLFSBANE.
 



Le jour de la Saint Valentin en 2007, Blaze Bayley épouse sa fiancée de longue date, Debbie Hartland mais le bonheur des jeunes mariés sera malheureusement de courte durée. Elle est victime d’une hémorragie cérébrale dans la nuit du 5 au 6 juillet 2008, alors qu’elle est seule chez elle et que Blaze assiste au concert d’IRON MAIDEN donné dans l’enceinte du stade de Twickenham (la première date en stade de leur carrière au Royaume-Uni). Elle décèdera le 27 septembre.

Funeste correspondance des dates, c’est le 7 juillet 2008 que paraît « The Man Who Would Not Die », album enregistré avec un tout nouveau line-up et qui se veut un effort collectif. En tout cas bien plus que ceux de l’époque BLAZE selon l’un des musiciens, qui explique même qu’un titre comme "Serpent Hearted Man" n’a que peu à voir avec le style d’écriture de Blaze seul et que le groupe travaille désormais comme une équipe. Le disque est précédé du single "Robot" qui a fait l’objet d’une vidéo. Un double-album live immortalisera la tournée, « The Night That Will Not Die », au contenu roboratif de 21 titres (20 pour la version DVD qui est amputé de la chanson "The Launch").
 

  





Blaze, qui a perdu sa femme, mentor, muse et manager, poursuit malgré tout sa carrière et « Promise And Terror » voit le jour en 2010. Ombre est lumière dirait le groupe IAM, du titre d’un de ses albums, car ce disque est aussi lumineux sur sa première partie que sombre dans sa seconde. Les quatre derniers titres évoquent l’épisode douloureux qu’il vient de vivre et retracent les quatre étapes que l’on traverse en tel cas : la perte sur "Surrounded By Sadness" (Entouré par la tristesse), la douleur avec "The Trace Of Things That Have No Words" (La trace des choses qui n’ont pas de mot), le deuil sur "Letting Go Of The World" (Laisser partir de ce monde) et l’acceptation enfin avec "Comfortable In Darkness" (Bien dans les ténèbres).
 



Deux ans après sort « The King Of Metal » (attribution non contestée par MANOWAR) et ce titre décrit en fait le fan de metal car, d’après lui, sans fan(s) il ne serait rien et que c’est donc bien lui le roi. Scission d’avec son groupe précédent, Blaze considère ce disque comme un réel album solo. La valse des musiciens qui l’entoure peut prêter à discussion (et à confusion) quant à ce statut. Tyrannie de l’âme ? Les critiques eux, ne voient pas en cet album le meilleur de l’artiste, bien moins que son précédent en tout cas et encore moins que « Silicon Messiah ». Après, tout est question de goût et de sensibilité, chacun est juge.
 



Changement de décor avec le retour aux affaires en 2012 de WOLFSBANE qui sort un nouvel album, « Wolfsbane Save The World », après le bien-nommé EP « Did It For The Money » - à traduire par « On l’a fait pour l’argent » - (2011) où l’on découvrait un nouveau titre, « The Lost Tapes - A Secret History » (2012), un live-studio de 1993 qui contient tous les titres de l’album éponyme « Wolfbane » ainsi que ceux de l’EP « Everything Else ». A l’attention des fans endurcis seulement pour ces deux derniers.
 

  



« Argent facile… » comme le dit Edward "John Connor" Furlong dans Terminator 2 avec les sorties successives en 2013 et 2014 d’une compilation tout d’abord, « Soundtracks Of My Life » puis d’un CD et DVD, « Live In Prague », enregistré le 9 avril 2014 dans la capitale de la République Tchèque (avec en bonus, quelques titres captés en 2011 en Belgique, à Anvers plus précisément). Un EP de WOLFSBANE, « Rock », sort en 2015 pour ce qui sera la dernière parution du groupe à ce jour bien que leur page Facebook ait annoncé en 2016 la préparation d’un nouvel album.
 

  


Blaze va entreprendre de sortir en 2016 le premier volet d’une trilogie d’albums qui se termine en 2018. « Infinite Entanglement » tout d’abord puis « Endure And Survive - Infinite Entanglement Part II » et enfin « The Redemption Of William Black - Infinite Entanglement Part III ». Ce triptyque narre l’histoire de William Black à travers les principes de la mécanique quantique, où l’on retrouve dans les livrets des citations de physiciens comme Niels Bohr (Prix Nobel de physique) ou Max Planck, à l’origine de la Constante de Planck (un tour sur Google vous renseignera plus avant) et d’auteurs comme Shakespeare. Nul besoin cependant d’avoir fait Maths Sup ou d’avoir un doctorat en physique pour apprécier ces trois albums, bien entendu.

    



2018 est également l’année de sortie de l’album « December Wind - Classical Acoustic with Thomas Zwijsen », compilation de titres de Blaze à différentes périodes de sa carrière et sur lequel on retrouve en titres bonus les 5 chansons parues en 2013 sur l’EP « Russian Holiday », déjà en compagnie de Zwijsen, prodige de la guitare classique (mais que l’on retrouvait déjà sur plugged dans l’album « The King Of Metal »).
 

  



Enfin, pour finir ce long tour d’horizon à ce jour, deux autres double-albums live, terrain de jeu prisé de Mr. Bayley Alexander Cooke, véritable forçat de la scène, avec « Live In France » et « Live In Czech », parus en CD et DVD respectivement en 2019 et 2020.
 

  


​La discographie de Bruce Dickinson / Steve Harris / Adrian Smith / Dave Murray / Janick Gers / Nicko McBrain / Paul Di’Anno / Dennis Stratton / Clive Burr

Blogger : Jérôme Sérignac
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Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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