3 janvier 2022, 17:30

TOP ALBUMS 2021

Par Christophe Scottez


Voici l’ultime jour d’une année qu’on a dû se farcir avec moins de plaisir que l’on farci un chapon. Un Top album de cette cuvée ? En fait je n’en ai pas. Je n’ai pas eu assez de recul avec cette descente tout schuss dans une époque de privation culturelle et de catastrophes en tous genres. Mais... ben oui, ne partez pas, j’ai quelques albums qui m’ont servi de point de repère. Car même si la "Covidalypse" a des allures de série Z aux moyens fauchés, certains nanars ont une bande originale mémorable. Souvenez-vous de « Judgment Night » par exemple.
 

ARCHITECTS : « For Those That Wish To Exist »
Ça n’avait pas trop mal commencé, avec ARCHITECTS et « For Those That Wish To Exist ». Un peu moins rentre-dedans que les précédents, mais d’une profondeur lyrique sans pareille qui donne toute son âme au metalcore des British batailleurs pour un monde meilleur.


CANNIBAL CORPSE : « Violence Unimagined »
Au printemps, j’ai fait une virée en forêt avec le dernier CANNIBAL CORPSE, « Violence Unimagined ». Un groupe qui met un point d’honneur à ne pas décevoir avec ses exécutions death metal soignées et saignantes à souhait. Au milieu des arbres en fleurs, j’ai savouré une brutale fraîcheur. C’est beau la mort qui revient à la vie. Tout en lourdeur.


ROB ZOMBIE : « The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy »
En ce début d’année 2021, toujours plein d’espoir, j’ai croisé la route de « The Lunar Injection Kool Aid Eclipse Conspiracy » de ROB ZOMBIE, maître de l’horror groove metal. Le plaisir fut total, ambiance funky seventies avec clochettes (s’il vous plaît) mixant des guitares heavy et autres samples ciné bis. Il assure toujours autant pour nous procurer des frissons, Master Rob !


GOJIRA : « Fortitude »
Il y a eu également l’énorme « Fortitude » de GOJIRA. Nos prodiges frenchy sont devenus un phénomène de société, tant leur metal lourd et moderne colle à l’actualité, avec ses riffs froids s’opposant à une rythmique tribale. Et cette voix tout droit sortie des abysses de la mémoire de l’humanité, incontournable porte-étendard de notre époque.


HELLOWEEN : « Helloween »
Bon, à l’arrivée de l’été, on a arrêté de s’amuser. L’ambiance fin du monde devenait pesante, même le soleil s’était barré en Alaska. J’ai erré en pull au bord d’une gravière en écoutant l'album éponyme d'HELLOWEEN, mais avec tous ses grands noms à l’affiche. Une tuerie ce speed-metal opéra. Un rythme endiablé, des riffs ultra rapides et des voix venues des glorieuses eighties. Quel plaisir de les voir ressortir en scandant « Out For The Glory! ».


IRON MAIDEN : « Senjutsu »
J’ai vu passer un IRON MAIDEN, « Senjutsu ». Un très bon cru, ce groupe tient toujours haut ses riffs heavy metal, et la voix de Bruce "Air Siren" résonne encore et encore à en déchirer l’air empesté par le blitz viral.


RAGE : « Resurrection Day »
Perdu au fin fond de ma gravière, un jour où j’ai même réussi à me faire dorer la couenne, j’ai écouté avec jubilation RAGE et son « Resurrection Day ». Peavy Wagner s’est entouré de deux guitaristes, et le rendu heavy thrash a pris une dimension épique. Un disque empreint d'une indéniable... rage.


TRIVIUM : « In The Court Of The Dragon »
L’automne a succédé à l’été sans problème, le thermomètre est resté en grève, tout comme les bonnes nouvelles dans les annonces du gouvernement. Heureusement TRIVIUM a sorti « In The Court Of The Dragon ». Un rythme enlevé, des riffs heavy, des breaks mélodiques, des hurlements d’adolescent éternellement révoltés, un heavy metal moderne et légendaire.


CRADLE OF FITH : « Existence Is Futile »
En mentionnant les légendes, CRADLE OF FILTH et son bien nommé « Existence Is Futile », nous a servi un cru de bon rouge bien black, symphonique et saignant !


BULLET FOR MY VALENTINE : « Bullet For My Valentine »
Aux portes d’un hiver étrangement plus chaud que juillet (putain de réchauffement climatique...), j’ai adhéré à l’excellent BULLET FOR MY VALENTINE. Un album éponyme aussi "Black" que le jean d’un Horseman, balançant un heavy ultra relevé sur des hurlements parfaitement maîtrisés. N’en déplaise aux nombreux détracteurs, BFMV a mis en musique des sentiments cathartiques.


AEPHANEMER : « A Dream Of Wilderness »
Du côté de Toulouse sortait en parallèle le nouvel album de AEPHANEMER. Troisième disque, « A Dream Of Wilderness » pousse encore plus loin dans le génie "renaissance death mélodique". Incroyable, mais vrai. Ce groupe mériterait le succès planétaire de GOJIRA.


LES SHERIFF : « Grand Bombardement Tardif »
Décembre. J’étais au plus bas, le moral dans mes chaussettes IRON MAIDEN. J’envisageais de prendre ma retraite de chroniqueur trublion metal. De vieux potes de Montpellier m’ont secoué les puces de chien à punk. LES SHERIFF ont contrattaqué la morosité mondiale avec un « Grand Bombardement Tardif ». 20 ans après, sortant de leur retraite, les plus desperados de nos "Herault" ont monté le son, mis de la texture dans leur insolence et rappelé à nos oreilles de métalleux que la basse de Lemmy et la gratte de Johnny Ramone sont l’éternel remède, à condition que ce soit « louder than everything else », évidement. A 30 jours de la fin de cette année de merde, j’ai retrouvé mon mojo musical. Alléluia.


HÄMATOM : « Die Liebe ist tot »
J’aurais pu m’arrêter là et déguster mes téléfilms de Noël en mangeant des bredele (spécialité alsacienne), mais j’ai croisé la route de « Die Liebe ist tot » d'HÄMATOM. C’était une somme de mes goûts musicaux, du heavy, du punk, de l’indus, de la fusion... mais surtout de la passion. Ce que j’avais égaré au fil de l’année, ma passion, se trouvait dans la façon dont se groupe exécutait sa musique avec âme. Alors j’ai aujourd’hui plein de raisons de poursuivre mon activité de scribe. Car tous ces groupes que j'ai cités, issus de courants rock différents ont un point en commun, ils oœuvrent avec passion. En cette époque de naissance du petit Jésus, il est important de rappeler l'importance de la passion du... "Christophe" (oh punaise, j'ai osé !).

Bon, ben, rendez-vous l’année prochaine les amis. Je nous souhaite le meilleur, des disques ultimes, des concerts de légende et... de la passion. Let's there be rock, une bonne fois pour toute !

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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